Actualités of Monday, 5 September 2016

Source: cameroon-info.net

Affaire Nana Sandjo: entre humiliation et conspiration

Jean Paul Nana Sandjo, ex-DG de la Camair-co Jean Paul Nana Sandjo, ex-DG de la Camair-co

C’est à l’aéroport international de Douala aux premières heures de la matinée du 31 août dernier que Nana Sandjo, l’ancien Directeur Général de la Camair-Co, avait été refoulé alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol à destination de Paris. Malheureusement, au moment de prendre place à bord de l’appareil, une note du Contrôle Supérieur de l’État (CONSUPE), datée du 23 août 2016, lui est brandi, l’interdisant de sortir du pays.

Pourtant, selon le journal, Nana Sandjo n’a jamais été notifié d’une telle décision. Outre le caractère illégal de cette démarche, aucune demande d’explication n’a été adressée à l’intéressé, aucune notification ne lui est parvenue non plus. Sinon, «il ne se serait pas rendu à l’aéroport si cela avait été le cas», indique le journal. En plus de cela, des sources bien introduites affirment qu’aucune action judiciaire n’a été intentée par l’ex-patron de la Camair-Co.

Fort de tout cela, certains observateurs estiment que ce refoulement, pour illégal qu’il soit, était purement et simplement une tentative d’humiliation de l’ancien Directeur Général de l’entreprise aérienne nationale. D’autres voient en cet acte une conspiration des cercles du pouvoir tapis dans l’ombre, à défaut d’un règlent de comptes des caciques du Gouvernement, soucieux de voir l’ex-Maire de Bazou au creux de la vague, lit-on dans le journal.

Surtout que le CONSUPE, gendarme de l’État en matière de finances, chargé d’éplucher les comptes des sociétés publiques et parapubliques, s’est arrogé de prérogatives qui ne relèvent pas de ses compétences. Selon les hommes de droit, seul un juge judiciaire a la compétence et la vocation de restreindre les libertés d’un citoyen.