Andre Onana a quitté Doha mais les Camerounais continuent de parler de lui. A. Mounde Njimbam salue sa décision de ne pas renoncer à l’analyse juste qu’il a faite des choix techniques du sélectionneur Rigobert Song.
Selon lui, le portier a bien fait de refuser de signer une lettre d’excuses, comme on fait signer depuis 60 ans, des motions de soutien à des populations corvéables, juste récompensées par un pain de farine importée et une sardine dont on ne connaît la provenance.
Mounde Njimbam fait un lien entre l’attitude de la Fédération camerounaise de football et les dignitaires du régime de Biya. Selon lui, les méthodes de la FECAFOOT ressemblent à celles du RDPC. « L’on donne aux députés de la majorité au pouvoir, pour l’applaudimètre, pour des textes sans amendements, pour des projets de loi du Prince », écrit-il.
Selon lui, le joueur a bien fait de demander plus de sobriété dans la tanière, moins d’omniprésence du président de la fédération, pour plus de concentration et de concertation entre l’encadrement technique et les joueurs.
Andre Onana ne devrait pas renoncer à une vision du gardien moderne.
« Si la critique, donner son avis, exprimer ses vues, au Cameroun, pour les affaires du Cameroun, est le synonyme de l’aigreur, de la frustration, de la jalousie, du repli identitaire et du soutien aux frères du village qui ont été ou sont à la tête de la fédération, alors peu chaut : André Onana, tu as mon soutien plein et entier », poursuit-il