Les jours passent et Parfait Siki est loin de voir le bout du tunnel. L’ancien SG par intérim de la Fecafoot après 4 jours de garde à vue est toujours entre les mains des forces de l’ordre. Ses auditions se poursuivent selon les sources proches du dossier. Accusé par Samuel Eto’o d’avoir conservé des documents de la Fecafoot, la situation du journaliste inquiète ses confrères. La pression monte de parts et d’autres pour dénoncer la longue et injustifiée détention du journaliste.

Alex Azebaze est monté au créneau ce jour pour exiger la libération immédiate du journaliste. « J'appelle donc à la remise immédiate en liberté de ce compatriote et confrère quel que soit le délit présumé qui lui serait reproché. Ce serait conforme à la philosophie du système pénal camerounais qui garantit la présomption d'innocence y compris en matière criminelle, sauf cas de flagrant délit », a-t-il écrit.

Pour lui, il n y a aucune raison pour que le journaliste soit maintenu en détention alors qu’il a une résidence connue. « Il est en effet de bonne pratique juridique et processuelle qu'au-delà d'une prolongation de 48h de la durée de la garde à vue par le parquet de céans, toute personne justifiant d'une résidence connue et/ou disposant des garanties de représentation nécessaire en matière pénale, recouvre la liberté et, comparaisse libre, jusqu'à, le cas échéant, son renvoi devant une juridiction et surtout sa condamnation éventuelle à la suite d'un procès réputé équitable », poursuit-il.


Avant cette sortie, Alex Azebaze et les journalistes camerounais étaient critiqué pour leur silence sur le cas de leur confrère. Le journaliste a profité de l’occasion pour s’expliquer.

« Depuis l'interpellation de mon frère Parfait Nicolas Siki Awono pour des faits présumés se rattachant à ses anciennes responsabilités à la Fecafoot, j'ai gardé la réserve d'usage faute d'une bonne connaissance des faits objet des poursuites. Aujourd'hui, après plus de 4 jours de garde à vue, et en tant que citoyen et journaliste défenseur des droits humains, je demande aux autorités judiciaires de s'assurer que les droits de ce confrère et citoyen sont rigoureusement respectés », détaille-t-il.