Une correspondance a été envoyée au Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
C’est un nouveau cap que vient de franchir la famille du Magistrat Paul Ayah Abine qui demande au Gouvernement depuis le mois de janvier 2017, de le libérer. Le Quotidien Emergence dans son édition du 27 juillet 2017 rapporte que les proches du Magistrat détenu au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) dans le cadre de la crise anglophone, ont adressé le 6 juillet 2017 une correspondance au Groupe de travail des Nations unies. L’objet de cette correspondance est «Présentation d’une Communication au Groupe de travail en raison d’un enlèvement et d’une détention arbitraire».
Le quotidien dit qu’en parcourant le document, on peut lire ce qui suit «Mr Ayah Paul Abine, Magistrat camerounais hors hiérarchie du 1er groupe, l’un des plus gradés, enlevé et détenu depuis le 21 janvier 2017, a l’honneur de saisir le Groupe de travail sur la détention arbitraire afin que celui-ci constate et déclare arbitraire sa privation de liberté. La victime actuellement âgée de 67 ans est malade. Elle souhaite et invite humblement le Groupe de travail à appliquer à son cas la procédure «d’action urgente», en raison de ce que sa privation arbitraire de liberté constitue désormais un grave danger pour sa santé et sa vie».
Le journal précise qu’Ayah Ayah Abine le fils du Magistrat par ailleurs porte-parole de la famille, a confirmé l’information de la saisie du Groupe de travail des Nations unies. Pour justifier cette démarche, il déclare «la justice nous a été refusée dans notre pays et donc, nous avons saisi l’étranger pour que la justice soit faite.
Les Tribunaux camerounais estiment qu’il est normal de kidnapper un citoyen camerounais et plus grave encore, un symbole de la justice pour le mettre en détention pendant près de 200 jours sans la moindre inculpation, l’envoyer à la retraite et le maintenir en détention pour le priver de toutes possibilités de chercher son quotidien».