Actualités of Tuesday, 31 January 2017

Source: fr.allafrica.com

Affaire Rawlings: Jean Baptiste Placca fait son mea culpa

Le chroniqueur de RFI, Jean Baptiste Placca Le chroniqueur de RFI, Jean Baptiste Placca

Le chroniqueur de RFI a admis samedi dernier avoir divulgué des informations non-fondées sur un prétendu appel de l'ancien président ghanéen à une intervention armée au Cameroun

Tout est parti d'informations publiées en fin de semaine dernière par le chroniqueur de Radio France International (RFI) au sujet de prétendues déclarations qu'aurait faites l'ancien chef de l'Etat ghanéen. Jean Baptiste Placca indiquait alors que « Celui que l'on appelait, autrefois le Sankara des anglophones, soutient que la CEDEAO, après la Gambie, devrait aider l'Union africaine à envoyer quelques contingents au Cameroun, pour une mission identique ». Le « Sankara des anglophones » désignant ni plus ni moins que l'ancien président de la République ghanéenne, le capitaine Jerry John Rawlings.

Suffisant pour amener le cabinet du concerné à opérer une sortie en milieu de semaine dernière pour démentir les déclarations qui étaient prêtées à l'ancien chef de l'Etat du Ghana. « Le président Rawlings n'a accordé d'interview ni à un média local, encore moins à un média international sur ce sujet », faisait alors remarquer le 22 janvier dernier, Kobina Andoh Amoakwa, de la Cellule de communication de l'ancien N°1 ghanéen.

Il condamnait par la même occasion lesdites informations, non sans exclure l'éventualité de poursuites judiciaires qui pourraient être engagées contre les auteurs de telles déclarations, et même des médias ayant servi de relais. Samedi dernier, dans le cadre d'une chronique consacrée à l'ancien international de football camerounais, Joseph Antoine Bell, Jean Baptiste Placca est revenu sur le sujet pour présenter « les plus plates excuses et en toute humilité ». Reconnaissant que « le président Rawlings n'a pas tenu lesdits propos, qui le mettraient en porte-à-faux avec le président Paul Biya du Cameroun ».

Il a poursuivi en admettant que « cette information, reçue peu après une heure du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, émanait d'une source d'ordinaire très fiable, et avait toutes les apparences d'une bonne dépêche d'agence ». Et Jean Baptiste Placca de conclure, sur le sujet « Il ne nous reste donc plus qu'à présenter humblement nos excuses au président Rawlings, et au président Biya. Le journaliste n'a pas à toujours avoir le dernier mot, et lorsqu'il se trompe, il se doit de le reconnaître, en toute humilité, et c'est ce que nous faisons ici, c'est ce que je fais ici ».