L'affaire Savanah est une problématique qui a suscité des tensions persistantes entre le Cameroun et le Tchad. Au cœur de cette affaire se trouve la Société nationale des hydrocarbures (SNH), une entreprise d'État camerounaise chargée de la gestion des ressources pétrolières et gazières du pays. Plus précisément, la controverse tourne autour de la gestion du projet de pipeline reliant le Tchad au Cameroun, connu sous le nom de pipeline Tchad-Cameroun (ou Tchad-Cam).
L'administrateur directeur général de la SNH, Adolphe Moudiki, a tenté d'imposer des administrateurs au sein du conseil d'administration de la Cameroon Oil Transportation Company (Carco), une filiale de la SNH qui joue un rôle clé dans la gestion et l'exploitation du pipeline Tchad-Cameroun. Cette tentative d'imposition d'administrateurs a été perçue par le Secrétaire général de la Présidence de la République (SG-PR), Ferdinand Ngoh Ngoh, comme une ingérence inacceptable dans les affaires du Cameroun.
En réponse à cette tentative d'Adolphe Moudiki, le président camerounais Paul Biya est intervenu pour recadrer la situation. Il a exprimé son mécontentement face aux agissements de l'administrateur de la SNH et a clairement indiqué son soutien au SG-PR Ferdinand Ngoh Ngoh. Cette intervention du président Biya a souligné l'importance de préserver l'autonomie et la souveraineté du Cameroun dans la gestion de ses ressources naturelles, c’est ce que le journal Expression politique a indiqué dans sa livraison de ce 12 juin.
« Le SG-PR (Ferdinand Ngoh Ngoh) a opposé une fin de non-recevoir es l'Administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures qui a tenté de lui Imposer des administrateurs au sein du conseil d'administration de Carco dans le cadre du pipeline Tchod-Cameroun », lit-on à la manchette du journal.
L'affaire Savanah a eu des répercussions importantes sur les relations entre le Cameroun et le Tchad. Les deux pays ont des intérêts économiques communs dans le secteur pétrolier, et le pipeline Tchad-Cameroun est un projet crucial pour le développement et l'exportation des ressources pétrolières du Tchad. Les tentatives d'ingérence de la SNH dans la gestion de ce projet ont donc créé des tensions diplomatiques entre les deux pays.
En raison de cette affaire, les relations économiques et politiques entre le Cameroun et le Tchad ont été affectées. Les autorités tchadiennes ont exprimé leur mécontentement face à l'attitude de la SNH et ont demandé des garanties quant à la préservation de leurs intérêts dans le cadre du pipeline Tchad-Cameroun. Des discussions et négociations ont été engagées entre les gouvernements des deux pays afin de résoudre cette crise et de restaurer des relations harmonieuses.
Il convient de noter que l'affaire Savanah n'est pas un incident isolé dans les relations entre le Cameroun et le Tchad. Les deux pays ont souvent connu des tensions et des différends liés à la gestion des ressources pétrolières communes. Cependant, cette affaire a attiré une attention particulière en raison de son impact sur un projet d'importance stratégique pour les deux nations.
Dans l'ensemble, l'affaire Savanah a mis en évidence les défis auxquels sont confrontés les pays partenaires dans la gestion des ressources naturelles partagées. Elle souligne également la nécessité d'une coopération et d'une communication efficaces entre les parties prenantes pour prévenir de tels différends et favoriser des relations mutuellement bénéfiques dans le secteur pétrolier.