Actualités of Thursday, 4 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Savannah Energy: c'est bouclé ; Paul Biya a sorti le grand jeu

Paul Biya a levé l'obstacle pour l'avancement du processus Paul Biya a levé l'obstacle pour l'avancement du processus

L'affaire Savannah Energy secoue les relations diplomatiques entre le Cameroun et le Tchad. Depuis quelques semaines, l'affaire fait la une des médias.

Face à la situation, Paul Biya a sorti le grand jeu. Il avait envoyé le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh en mission expressément au Tchad chez son homologue Mahamat Idriss Deby.

Accueillie par le président tchadien, la délégation camerounaise était porteur d'un message important du Président Paul Biya. C'est Ferdinand Ngoh Ngoh qui a d'ailleurs remis l'enveloppe scellé au Président Mahamat Idriss Deby.

Le régime tchadien accusait plusieurs cadres camerounais dans l'affaire du scandale Savannah Energy. « Celle-ci avait acquis en décembre 2022 la totalité des actifs d’Esso Exploration and Production Chad (ExxonMobil), ainsi qu’une participation dans le pipeline Tchad-Cameroun. Mais N’Djamena s’opposait à cette transaction en expliquant qu’elle n’avait pas donné son aval et qu’elle disposait d’un droit de préemption sur ces actifs, qu’elle avait par conséquent décidé de nationaliser. Surtout, les autorités tchadiennes s’opposaient à un autre deal, passé ultérieurement entre la société britannique et la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun. Selon celui-ci, Savannah Energy cédait 10% de ses actifs dans la Cameroon Oil Transportation Company (Cotco, exploitant la partie camerounaise du pipeline Tchad-Cameroun) à la SNH », indique le média Jeune Afrique.


« N’Djamena accusait des personnalités camerounaises d’avoir favorisé en sous-main Savannah Energy au détriment des intérêts tchadiens et en faveur de la SNH », rappelle le média.

Le 27 avril dernier, Mahamat Idriss Déby Itno a obtenu gain de cause dans sa revendication. Le Tchad pourra désormais racheter les parts d’une autre société dans Cotco : Petronas. L’entreprise pétrolière malaisienne possède actuellement 30% de part de Cotco, des actifs que N’Djamena a l’intention d’acquérir ».

Jeune Afrique rappelle que cette opération nécessite une autorisation délivrée par la présidence de la commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), où le Gabonais Daniel Ona Ondo doit s’assurer de recueillir l’approbation des six États membres de l’organisation (Tchad, Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Centrafrique). « Jusqu’ici, Yaoundé n’avait pas donné son aval à la délivrance du sésame », poursuit il.

Aux dernières nouvelles, « Paul Biya a donc assuré, par la voix de Ferdinand Ngoh Ngoh, que son pays allait mettre fin à ce blocage et que N’Djamena pourrait donc rapidement finaliser le rachat des parts de Petronas », poursuit Jeune Afrique.