Actualités of Monday, 20 December 2021

Source: Le Messager

Affaire Woungly Massaga : la deuxième mort du Commandant Kissamba

Les funérailles du célèbre combattant n’ont finalement pas eu lieu Les funérailles du célèbre combattant n’ont finalement pas eu lieu

Prévues pour les 18 et 19 décembre derniers à Lolodorf, les funérailles du célèbre combattant n’ont finalement pas eu lieu. La faute au Secrétariat général de la présidence de la République qui n’a pas débloqué l’argent malgré les instructions du Chef de l’Etat.

La République des incrédules ! Ce n’était donc qu’un leurre que de croire que les funérailles et la pose de la première pierre du Mausolée du feu René Jacques Ngouo Woungly Massaga auraient enfin lieu. Personnage historique du Cameroun, l’illustre défunt s’est certainement retourné dans sa tombe après ce que sa mémoire vient d’essuyer comme humiliation le week-end dernier.

Alors qu’il y’a trois semaines, le Chef de l’Etat a instruit le ministre d’Etat/Secrétaire général de la présidence de la République de contacter la famille du défunt pour régler définitivement cette question, rien n’a été fait quant au paiement de l’argent débloqué pour l’événement couplé auquel étaient attendus avec un certain enthousiasme, les élites du département de l’Océan , la classe politique, la société civile, les hommes d’églises, la presse nationale et internationale. La forte mobilisation annoncée pour « saluer l’action historique posée par le président de la République », a finalement tourné à un flop retentissant.

De quoi provoquer le courroux de Thierry Marcel Massaga. Dans une sortie épistolaire aux allures de pamphlet, le chef de famille sort de ses gong? et dénonce ce complot contre la mémoire de son illustre oncle. «19 décembre 2020-19 décembre 2021 î Cela fera pratiquement une année que (e commandant Kissamba a été inhumé. Je voudrais attirer (‘attention de certains upecistes que (e problème qui se passe depuis une année autour des obsèques du feu Ngouo Woungly Massaga René Jacques est un problème d’ordre familial où j’ai été mandaté par la grande famille Nlimazouang. il s’agit tout simplement d’un détournement de fonds qui s’est déroulé lors de ces obsèques au niveau du Secrétariat général de la présidence de la République et d’un sabotage piloté par un upeciste qui voulait prendre le devant de la scène après son décès.

Un personnage cynique que je n’ai pas aperçu pendant de longues années malgré les multiples S.O.S lancés par les journaux comme le Jour et le Messager. Je dois l’avouer, le Commandant Kissamba n’était pas trop aimé par sa communauté. On disait qu’il avait consacré sa vie à lutter dans le maquis et que beaucoup en avaient payé le prix.

Le Commandant Kissamba a été à une époque isolé et abandonné, il avait eu à faire plusieurs fois le coma. Une santé fragile mais toujours déterminé à s’accrocher à la vie. C’est donc dans ce contexte que je m’étais décidé à saisir le chef de l’Etat qui avait ordonné une prise en charge (…) Nous nous sommes battus durant des années ; mais on ne soigne pas la mort. Et cette situation, disons-le en toute sincérité, arrangeait beaucoup de personnes », lâche-t-il.

« Que ceux qui ont volé l’argent, le remette »
Lui qui reconnait que Paul Biya a beau coup contribué pour les soins de santé de Woungly Massaga. « Ne soyons pas ingrats. Le président de la République a beaucoup fait ; il lui est même arrivé une fois de régler de lourdes ordonnances de sa poche. J’ai vu le feu Yimgaing Moyo, Anicet Ekane et le président du Sénat, camarade de classe du Commandant Kissamba, me soutenir dans ce combat. En dehors de l’hôpital général, il a été interné en haut standing alors qu’il était arrivé dans cet hôpital inconscient. J’ai même appelé ce jour certains upecistes. Qui est venu ? C’est lorsqu’il décède que certains se pointent pour me dire qu’on va le décorer ; on prendra un rendez-vous à la présidence de la République avec la famille… Où étiez-vous depuis ? De grâce, il m’a confié ses dernières volontés et je ne pouvais accepter du n’importe quoi. Je vis les réalités. Je demande aux gens de ne pas détourner le problème », poursuit-il.

A le croire, il y’a un sérieux problème de famille qui se pose au Secrétariat général de la présidence de la République. A preuve, « pour organiser les obsèques les Nlimazouangs se sont sacrifiés, se sont endettés. Demandez à vos amis où est passé l’aide personnelle du président de la République à la famille ? Qui a volé cet argent ? Pour quelles fins ? C’est de ça qu’il s’agit.

Au lieu de vouloir nous distraire avec les faux appels comme celui du 2 novembre dernier, demandez à ces responsables où est passé l’aide présidentielle. Demandez au Secrétariat général de la présidence de la République si on a aménagé la route Boumyebel-Lolodorf. Qu’en est-il de l’aménagement funéraire au village ? On parle d’un problème de famille et vous me parlez de la politique ? Où sont passés tous ces moyens ?

Quand la tombe du Commandant était entrain de s’écrouler n’est-ce pas le docteur Ndjayou président de la fondation Woungly Massaga qui a sécurisé la tombe? Laissez-moi cette démagogie ; j’ai perçu 20 000 Fcfa de l’Upc lors des obsèques à Lolodorf et ça a beaucoup aidé. Vous pouvez aider la famille en demandant à ceux qui ont volé l’argent de le remettre ». Affaire à suivre !