Victorine Bikoue, restauratrice au cœur d'un scandale d'hygiène qui secoue Yaoundé, sera officiellement présentée à la presse ce mardi 18 février 2025, en présence du procureur de la République. Arrêtée il y a quelques jours par la police dans son village à Mvengue, cette femme est accusée d'avoir volontairement contaminé un plat traditionnel d'okok avec son urine, provoquant une vague de stupéfaction dans la capitale camerounaise.
Cette affaire, largement relayée dans les médias locaux, a suscité l'indignation et l'inquiétude des consommateurs. Le Commissariat Central N°4 de Yaoundé, situé à l'Hôtel de police d'Ekounou Snec, sera le théâtre de cette présentation publique, où les autorités judiciaires feront le point sur cette situation pour le moins insolite.
Le scandale soulève des questions pressantes sur la sécurité alimentaire et l'hygiène dans les lieux de restauration, en particulier ceux opérant dans l'informel. De nombreux Camerounais, déjà préoccupés par la qualité des aliments vendus dans les rues, voient cette affaire comme un signal d'alarme.
Certains vendeurs d'okok, un mets prisé de la tribu Eton, n'ont pas tardé à réagir vivement, dénonçant les actes de Victorine Bikoue comme une attaque contre leur culture culinaire. « C'est triste ! Cette femme était forcément mal intentionnée pour saboter tous les mets Eton, parce que c’est nous qui préparons l’okok, et c’est nous qui savons le faire », s'indigne une vendeuse locale. « Avec ce qu'elle a fait, des gens prennent même la décision de ne plus jamais manger d'okok. Je pense que c'est une fille démoniaque... »