Guy Kamdem Alain met la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) dans un sale pétrin. Le prédateur sexuel dénoncé par le journaliste français Romain Molina est dans de beaux draps. Il aurait abusé à plusieurs reprises des enfants inscrits dans le centre de formation qu’il préside depuis des années.

Les journalistes sur l’affaire ne veulent pas lâcher le morceau. Et il y a de quoi ne pas le faire si les preuves de cet agissement inhumain de Guy Kamdem Alain sont bien présentes.

Comme tous les observateurs de la scène sociopolitique et sportive camerounaise, le lanceur d’alerte Boris Bertolt veut que justice soit faite.

Mais bien avant, il recommande que plusieurs acteurs en charge de la gestion du football soit attentivement écoutés.

Autrement dit, Boris Bertolt qui est actuellement en exil en France clame haut et fort la nécessité qu’une enquête soit faite et que les auteurs accusés et coupables soit punis conformément aux lois en vigueur dans le pays.

Sur sa page Facebook jeudi le 15 décembre 2022, le journaliste a écrit : « Ils doivent tous être auditionnés ».

Mais de qui parle Boris Bertolt. Il y a « le président (Samuel Eto'o Fils, ndlr) et les anciens présidents de la Fecafoot ».

Il parle également « des présidents des ligues régionales de l’Ouest. Que savaient-Ils du réseau de pédophilie et des actes du pedocriminel Capello (Guy Kamdem Alain, ndlr) se demande-t-il.

Plus tôt, un autre journaliste très connu s’était exprimé sur le sujet. C’est Michel Biem Tong : « Affaire Kamdem Guy Alain : que fait la justice camerounaise ? », se demande lui aussi.

« S’il est vrai que la Fecafoot a l’obligation de protéger les jeunes footballeurs contre ce prédateur sexuel multirécidiviste, il y a lieu cependant de s’étonner de la fixation faite par certains individus sur la Fecafoot alors qu’il s’agit d’une question de morale et d’ordre publics », nuance-t-il.

Pour lui, « c’est encore plus juste de fustiger l’indifférence tant du Procureur général près la Cour d’appel de l’Ouest que de son collègue le procureur de la République, près le Tribunal de grande instance de Bafoussam, qui, dans un pays normal, se seraient déjà saisis de cette affaire criminelle depuis belle lurette ».