Du Bon poisson pourri à Obala


Après la saisie de 05 tonnes de poissons dits pourris dans les poissonneries de Congelcam à Obala, l’entreprise dit sa part de vérité et crie au complot.


Du maquereau aux carpes en passant par les autres espèces, l’on se plaint de la mauvaise qualité du poisson que sert Congelcam aux Camerounais dans leur propre pays. Selon plusieurs personnes à Obala les poissonneries de Congelcam ont pris l’habitude de leur vendre du poisson de mauvaise qualité. Ce qui a pour effet directe de créer des problèmes de santé aux populations. Les cargaisons saisies ont été détruites par les services spécialisés et plusieurs observateurs demandent au pouvoir publics de sévir et frapper cette poissonnerie. « Congelcam, une entreprise de distribution de poisson frais au Cameroun, achemine tout le bon poisson à la Guinée Equatoriale et ne vend que du pourri et du fretin aux Camerounais. » se plaint une braiseuse de poisson a la gare routière de la ville.

En fait, les populations d’Obala ont été sauvées de l’intoxication alimentaire liée à la mauvaise qualité de poisson grâce à la saisie de plus de 5000 kilogrammes par les éléments du ministère des pêches et de l’industrie animale. A Yaoundé, au marché Acacia, Jules K., propriétaire de poissonnerie témoigne : « J’ai passé beaucoup de temps ici au marché en vain afin d’obtenir du bon poisson auprès de Congelcam, mais seul le pourri m’a été vendu. J’ai donc dû me rendre à une autre agence Congelcam de la ville où j’ai pu obtenir de bons petits Bars moyennant 2000 francs Cfa de pourboire que j’ai donnés à un manœuvre qui est allé fouillé au fond, après m’avoir dit sous cape que Congelcam positionne le poisson pourri en avant, et conserve le bon au fond». Cette situation qui a fait les choux gras de la presse pendant plusieurs jours, faisant ainsi une mauvaise publicité n’a pas laissé les responsables de l’entreprise indifférents. Lors d’une conférence de presse, le directeur de Congelcam dédouane sa structure « Les poissons saisis chez nous n’étaient pas avariés. Au moment de leur saisie dans notre chambre froide, ils étaient frais ». Sylvestre Ngouchingue, PDG de Congelcam a accusé Marthe Mebounou d’avoir présenté à la face du monde des poissons de mauvaise qualité qui ne sortent pas de ses chambres froides.

Il révèle également que la patronne des opérations d’inspection a commencé par vendre sur place les bons produits de Congelcam. Pour preuve, il fait diffuser lors de la conférence de presse, un enregistrement d’une des caméras de surveillance de Congelcam d’Obala qui pour lui, démasque l’action frauduleuse de la déléguée du MINEPIA. On y voit clairement Marthe Mebounou discuter avec un homme qui lui tend des billets de banques. Après avoir pris l’argent, elle fait des signes de sa main comme si elle donnait des instructions à son interlocuteur. « Elle ne savait pas que nos caméras de surveillance fonctionnent 24/24h dans un premier temps pour notre sécurité personnelle et pour la sécurité de nos clients. Il en est ainsi pour toutes nos agences. Vous allez voir que dans notre salle, elle a commencé par vendre notre poisson. Elle est en train de prendre l’argent chez un client avant livraison», explique Rémy Sah Mandoulé, qui s’interroge sur la tête que présentera cette dame à la vue des images de la vidéo de surveillance. Une grande polémique qui fait surface, d’un côté l’entreprise qui nie l’affaire et de l’autre les actions comprometteuses de la déléguée du Minepia, un film qui laisse les consommateurs indécis entre le Prix élevé du poisson, et la qualité de ce produit. Néanmoins l’affaire de « poissons pourris à Congelcam » est loin d’être bouclée.