• Maquaire Wouafo est impliqué dans une affaire de viol
• La victime c'est sa propre fille
• Owona Nguini n'apprécie pas la façon dont est gérée l'affaire
Le phénomène de viol et les abus sur les filles non encore majeures deviennent récurrents au Cameroun. Et même si l’opinion publique est généralement défavorable à ces actes inhumains, les conséquences ou les sanctions qui en découlent ne sont pas très lourdes ni suffisantes pour dissuader d’autres personnes qui projetteraient de poser ces mêmes actions qui souillent le corps et marquent à vie l’état psychologique des victimes.
Owona Nguini est le vice-recteur de l’université de Yaoundé I. Dans une récente sortie, il a condamné la façon dont sont gérés ces cas de viol. Il a beaucoup plus insisté sur l’affaire de viol qui concerne l’animateur de Canal 2 International, Maquaire Wouafo et sa fille.
Pour le Pr Owona Nguini, le traitement de l’affaire est déjà biaisé : « On ne construit pas la République avec le biais villagiste permanent. Tous ceux qui vouaient Martin Camus aux gémonies se taisent à propos de Maquaire. Ces pères de la morale sont muets quand ce sont les leurs qui doivent passer sous les fourches caudines de la défense de la vertu. La morale publique a géométrie ethniquement variable ? Quelle imposture ! On n’est pas dupe ! ».
En réalité, l’ancien animateur de la télévision privée Canal 2 International qui émet depuis Douala, est accusé de viol sur sa propre fille de 16 ans. Celle-ci s’était rendu chez lui pour lui rendre visite. Aux yeux d’Owona Nguini, l’affaire de Maquaire n’est pas gérée comme l’a été celle de Martin Camus Mimb.
Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou y est aussi allée de son côté, parlant elle de deux autres cas de viol : « Il en découle donc qu’il n’y a rien de grave si Steve Fah entretient des rapports sexuels avec les gamines de 16 ans, ou si Fingon courtise les fillettes de 14 ans, parce que d’après vous, à cet âge au Cameroun, elles sont déjà toute dévergondées. Autrement dit, Martin Camus a fait la prison pour rien quoi ».
Quelle injustice, se dit Modestine : « Ou alors, ce n’est pas normal quand c’est Martin Camus, et redevient normal quand c’est Steve Fah et Fingon ? Expliquez-moi, je ne comprends pas. De grâce, ne venez surtout pas me dire que c’est l’affaire de vidéo qui conduit Martin en prison, car il a bien été prouvé que ce n’est pas lui qui balance la vidéo, mais son ami qui est passé aux aveux. Le relief est vraiment l’ensemble des inégalités du sol ».