Actualités of Friday, 7 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Affaire des villageois de Kribi : Bolloré risque gros aujourd’hui devant la justice française

Paul Biya et Bolloré Paul Biya et Bolloré

• Bolloré est impliqué dans plusieurs affaires avec les Camerounais

• La justice se prononce aujourd’hui dans une des affaires

• Selon les indiscrétions de Rfi, Bolloré risque gros

C’est une affaire que traine l’homme d’affaire français Bolloré comme un boulet depuis plusieurs mois. Et selon les informations, la justice française va prendre en ce jour une décision importante.

Depuis plusieurs mois, 145 villageois de la région de Kribi, dans le sud du Cameroun, ont saisi le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, estimant être lésés par les plantations de palmiers à huile de Socapalm.
Le délibéré dans cette affaire est pour aujourd’hui, selon ce que rapporte le site de Rfi. « L’enjeu du délibéré, ce vendredi 7 janvier, est de permettre à la justice d’établir la responsabilité de Bolloré sur les activités de cette filiale camerounaise de Socfin, la maison-mère commune », souligne le média français


« Démontrer que les plantations camerounaises de Socapalm appartiennent au groupe français Bolloré ou que la relation commerciale est établie, via la maison-mère luxembourgeoise Socfin, c’est l’objectif de l’avocat des 145 villageois camerounais. Maître Feodor Rilov a demandé ces documents au groupe français, en vain », explique Rfi

Selon les indiscrétions, la justice française pourrait se montrer impitoyable envers son citoyen. On estime que les magistrats pourraient aujourd’hui contraindre Bolloré à fournir les documents nécessaires.

« C’est la première étape avant une action en responsabilité civile contre le groupe français », en vertu de la loi française de 2017, explique l’avocat des plaignants. Son but : obtenir de Bolloré des réparations financières pour les riverains des plantations qui disent subir « des préjudices au quotidien », comme la pollution des eaux. Voire même des réparations en nature, comme la restitution des terres où ils avaient leurs champs ou leurs sépultures.

Rappelons que Cette affaire, lancée à la fin de l’année dernière, est distincte de celle initiée en 2019 par dix ONG françaises, dont Sherpa, qui avaient assigné Bolloré pour n’avoir pas respecté un contrat signé avec les villageois camerounais en 2013.