Le collectif des doctorants professionnels de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II, qui ont vu leurs soutenances annulées au début de l’année courante, ont saisi le président de la République, Paul Biya, pour dénoncer la non-application des résolutions prises à la conférence des recteurs.
«Monsieur le président de la République, nous avons le respectueux honneur de venir auprès de votre haute bienveillance, vous prier d’ordonner que l’on nous rétablisse dans nos droits en autorisant la programmation de nos soutenances de thèses de doctorat professionnel ou Doctor of philosophy (Phd) à l’université de Yaoundé II», écrivent-ils dans une lettre dont le contenu est relayé par L’Anecdote du jeudi 05 Juillet 2018.
Les doctorants indiquent que c’est par une décision portant sélection des étudiants en doctorat professionnel, signée par l’ancien recteur Oumarou Bouba, que plus de 500 étudiants ont intégré ce cycle doctoral.
«Après trois ans de formation marqués par des séminaires doctoraux, des travaux de recherche, et le paiement de 4 millions 500 mille Fcfa chacun, nous attendions la programmation de nos soutenances. C’est alors que nous avions été informés de l’annulation de la première thèse de doctorat professionnel par décision n°18/044/UYII/CAB du 13 février 2018 du PrAdolphe Minkoa She, actuel recteur de l’université de Yaoundé II», indiquent-ils.
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Non sans préciser que «lors de la conférence extraordinaire des recteurs convoquée au mois de février 2018 par le ministre de l’Enseignement supérieur, le reversement des doctorants professionnels des universités d’Etat dans le cycle de doctorat Phd avait été adopté». Sauf que jusqu’ici, rien n’a évolué à Yaoundé II, contrairement aux autres facultés d’Etat. Les étudiants sont aux abois et aucune de leurs récriminations n’a été prise en compte.
C’est au mois de février dernier que cette affaire déclenchait. Le Pr Adolphe Minkoa She, recteur de l’université de Yaoundé II, avait indiqué que ce doctorat professionnel querellé n’avait aucun fondement juridique et que, par conséquent, «aucune soutenance de cette nature ne peut avoir lieu dans une université d’Etat».
Cette intervention faisait alors suite à une rixe qui l’opposait au doyen de la faculté, le Pr Magloire Ondoa. Le recteur reprochait au doyen d’avoir changé la nature de la thèse de l’un de ses étudiants en y ajoutant la mention Phd.