Entre Mvondo Ayolo et Mebe Ngo’o, qui prendra le dessus dans la conquête du fauteuil très convoité de Ferdinand Ngoh Ngoh ?
Dans la guerre de positionnement qui oppose les Bulu qui se montrent de plus en plus hégémonique et le reste des composantes de l’alliance arc-en-ciel Beti, la conquête des postes de Directeur du cabinet Civil et du Secrétaire Général de la présidence de la République qui sont considérés depuis un laps de temps comme les plus influents du régime Biya, est en en train de tourner à une foire d’empoigne entre les Bulu.
Alors qu’il y a quelque temps, les rumeurs présentaient Nvondo Ayolo que l’on aperçoit régulièrement ces derniers temps à Yaoundé comme le probable successeur de Martin Belinga Eboutou au poste très stratégique de Directeur du Cabinet civil de chef de l’Etat, l’homme serait proche d’un rebondissement au Secrétariat général de la présidence de la République.
Le problème pour ce diplomate qui suscite des interrogations, c’est qu’il a comme indécrottable adversaire pour la conquête de ce poste, le flamboyant Edgard Alain Mebe Ngo’o dont les proches ne cacheraient pas que c’est ce fauteuil qui lui serait dévolu et que sa présence à la tête du ministère des transports ne serait qu’une brève escale.
Le lobby Bulu qui veut la tête de Ferdinand Ngoh Ngoh estimerait que contrairement à ses prédécesseurs, l’actuel SG/Prc aurait battu le record de longévité à ce poste et qu’il serait temps qu’en cette période de grandes manœuvres politiques où les Bulu devraient jouer une rôle décisif dans une éventuelle succession au sommet de l’Etat, son fauteuil puisse revenir à un fils de la région du Sud, qui s’aurait user de toutes les stratégies, pour sauvegarder les intérêts de la région.
Entre Mebe Ngo’o et Mvondo Ayolo, il y a un troisième larron en la personne de Jacques Fame Ndongo, qui est tantôt annoncé au secrétariat général du Comité central du Rdpc pour remplacer l’inaudible Jean Nkuété, tantôt au SG/Prc qui selon ses réseaux de soutien et de propagande, lui irait plutôt bien.
Le procès Contre NGOH NGOH est-il justifié ?
Dans l’actuelle équipe de Philémon Yang, nombreux sont des ministres qui sont au-delà de 15 ans de présence discontinue au gouvernement. Fame Ndongo a franchi le cap de deux décennies, Atangana Kouna, Zacharie Perevet, Mebe Ngo’o, Madeleine Tchuenté, Eyébé Ayissi et plusieurs autres ministres totalisent plus de dix ans de présence au gouvernement. Le plus curieux, c’est que ce sont les inamovibles membres du gouvernement originaires de la région du sud, qui soient les premiers à dénoncer la prétendue longévité de NGOH NGOH au secrétariat général de la présidence de la république alors qu’il y est depuis 7 ans seulement.
S’il va falloir que Paul Biya prenne en compte le facteur de longévité au gouvernement pour former une nouvelle équipe gouvernementale, NGOH NGOH devrait être parmi les ministres qui pourraient espérer sauver leur fauteuil, ou à défaut être muter à la tête d’un autre ministère, alors que ceux qui lorgnent son poste et ont roulé leurs bosses dans les gouvernements Hayatou, Achidi Achu, Mafany Mussongè, Inoni devraient appeler à faire valoir leur roublardise dans les quartiers…
Les rumeurs selon lesquelles, Ayolo Mvondo aurait été reçu ces derniers jours par le chef de l’Etat, ravivent des tensions au sein de la communauté gouvernementale Bulu et présagent d’un violent orage lorsque Paul Biya en fonction des atouts et des handicaps des uns et des autres et en tenant compte de la popularité des postulants aux postes de DCC et de Sg/Prc, choisira les potentiels successeurs à Belinga qui chaque fois annoncé partant reste en place, et à Ferdinand NGOH NGOH dont personne ne reproche curieusement ni l’incompétence et encore moins la mauvaise manière de servir.
Mais pour une large opinion nationale qui s’abreuve de ces rumeurs de la guerre de positionnement qui fait rage parmi les Bulu, Paul Biya aurait intérêt à avoir pour proches collaborateurs, des personnes qui ne nourrissent pas l’ambition de se hisser au sommet de l’Etat, et se méfier de ceux qui veulent s’habiller comme lui, marcher comme lui et commander des montres chez ses horlogers…