Lui, c'est Arcel Bernard Bouloum. C'est son décès dans la nuit du 23 mai 2023 à l'hôpital de référence de Sangmélima qui a provoqué les violents affrontements entre les ethnies Bulu et Baboum. Les populations locales furieuses après le décès du jeune homme de 33 ans, accusent un ressortissant Bamoun d’être la cause des malheurs de leur fils.

La sœur du défunt explique au micro de Vision 4 que Arcel Bernard Bouloum était souffrant depuis plusieurs années. Si la famille et la communauté indexent son collaborateur Bamoun d’être la cause de ses problèmes de santé, c’est parce que celui-ci aurait tenu des propos qui font de lui le parfait suspect.
« Il a dit à mon grand frère que la maladie que tu as, n'est pas une maladie d'hôpital, viens je te soigne », a-t-elle indique. Le jeune Bamoun aurait ainsi proposé des pratiques mystiques que fera Arcel Bernard Bouloum avant de rendre l’âme.

Le gouverneur du Sud Felix Nguele Nguele et les autorités de la localité ont réussi à ramener la paix dans la cité. Après une rencontre à la préfecture avec les acteurs impliqués, il rappelé la nécessité d'éviter la stigmatisation des ethnies dans de pareilles situations.

« Ce qui est arrivé est malheureux. C'est un fait divers qui provoque cette tension. Il ne faut pas que si un individu se comporte mal, que des communautés soient stigmatisés », a-t-il.

De son côté, le ministre des finances Louis Paul Motaze, natif de la localité, dépêché sur les lieux prône le vivre ensemble entre toutes les communautés du Cameroun.


Lorsque j'ai appris qu'il y a un deuil et des mécontentements, des manifestations, je me dois comme le ministre qui est avec moi de venir voir ce qui se passe dans la famille. Pour nous c'est une famille. La famille ce n'est pas que nous les Bulu, c'est toutes les communautés. Nous avons toujours vécu ensemble c'est pour ça que nous sommes surpris d'apprendre cet incident.