Des violences choquantes ont éclaté mardi à Tokombéré, dans la région de l'Extrême-Nord au Cameroun, laissant au moins huit personnes mortes suite à des tirs, selon des sources locales. Les affrontements semblent découler d'une contestation virulente dirigée contre le maire Boukar Tikiri, accusé d'accaparement illégal de terres.

Des scènes de chaos ont été partagées sur les réseaux sociaux, illustrant des rafales d'armes automatiques, des habitants terrifiés, et des rues jonchées de blessés. Le bilan actuel fait état de huit manifestants tués, avec cinq décès sur le coup et trois survenus à l'hôpital.

La tension dans la région était palpable depuis des mois, alimentée par des revendications persistantes de milliers de jeunes des ethnies Mouyang et Moloko exigeant le départ du maire Tikiri, qu'ils accusent d'accaparer illégalement leurs terres. Malgré les tentatives des notables locaux pour apaiser la situation, les événements ont pris une tournure tragique mardi, les forces de l'ordre étant dépassées par la colère de la foule.

Certains observateurs évoquent la possibilité d'une instrumentalisation politicienne, suggérant que ces jeunes pourraient être financés par des élites extérieures cherchant à renforcer leur influence locale. Un opposant dénonce cette manipulation, mettant en garde contre les risques encourus en poussant la jeunesse à l'affrontement pour des ambitions personnelles.

Le danger imminent est la propagation de ces violences meurtrières dans un contexte de vendetta ethnique, soulignant la nécessité urgente d'apaiser les tensions par le dialogue pour éviter un nouveau drame.