• Cavaye Yeguié est toujours président de l'Assemblée nationale
• Une coalition de l'opposition avait été mise en place pour le changer
• Mais des députés de la coalition a changé brusquement d'avis
Cavayue Yeguié Djibril a été réélu par ses pairs députés, y compris ceux de l'opposition, alors que Cabral Libii, Nourane Foster et autres députés signaient il y a quelques jours, un document dans lequel ils s'engageaient à œuvrer pour le changement à la tête de l'Assemblée nationale.
Alors que les réunion de cette coalition pour le changement se poursuivaient encore, en début de semaine dernière. Tous les Camerounais ont pu voir sur les réseaux sociaux, Cabral Libii et autres députés partager l'information selon laquelle, un changement était imminent à la tête de l'Assemblée, et qu'ils sont "heureux de s'associer à cette initiative".
Contre toute attente, ces députés de l'opposition ont changé d'avis et ont boycotté la dernière réunion qui devrait permettre de décider de comment mettre fin au règne de Cavaye Yeguié. Pire, le jour du vote, ils ont fait volte face et voté pour Cavaye Yeguié.
Le 11 mars, quatre partis de l’opposition avaient annoncé la création au sein de l’Assemblée nationale d’un groupe parlementaire dénommé Union pour le changement. Le groupe ainsi créé, était constitué de 16 députés, alors que le RDPC a à lui seul en compte 152 sur 180 au total.
Mais le groupe a le mérite de rassembler plusieurs formations politiques de l’opposition, une dynamique du rassemblement qui manifestement dérange. Ainsi le 14 mars, à peine 72 heures plus tard, le président de la Commission des lois constitutionnelles, le député Zondol Hersesse du RDPC a contesté par courrier auprès de la doyenne de la chambre basse du Parlement la création projetée de ce groupe parlementaire. Il invoque notamment le caractère non fondé en droit de ce groupe constitué de partis éparses ne disposant aucun de la quinzaine de membres minimum réglementaire pour constituer un groupe parlementaire.
Le 16 mars, le groupe Union pour le changement a saisi à son tour la même doyenne d’âge pour dénoncer ce qu’il qualifie d’imposture parlementaire. Le groupe a réitéré que sa démarche est légitime, légale et réclamée par le peuple camerounais. Des positions diverses et variées qui augure de l’ouverture de fait d’un front entre le pouvoir et l’opposition au cœur de Parlement et dont les enjeux ne sont pas encore clairement élucidés.