Actualités of Friday, 23 March 2018

Source: cameroon-tribune.cm

Agriculture: le Cameroun va bénéficier de l’expertise chinoise

L’agriculture occupe une place névralgique dans les échanges bilatéraux sino-camerounais L’agriculture occupe une place névralgique dans les échanges bilatéraux sino-camerounais

L’agriculture occupe une place névralgique dans les échanges bilatéraux sino-camerounais. La République populaire de Chine, 9 562 911 km², qui parvient à nourrir 1,379 milliard d’habitants dont 9% seulement travaillent dans le secteur agricole, apporte une contribution déterminante au projet d’agriculture de seconde génération prôné par le président Paul Biya depuis le Comice agro-pastoral d’Ebolowa en 2011.

Pays à dominante agricole tirant son produit intérieur brut pour environ 26% de l'agriculture, le Cameroun est cependant un importateur net de produits des industries agricoles et alimentaires comme les céréales, le maïs et le riz que le pays produit mais en quantités insuffisantes, en comparaison avec les besoins de la consommation locale. D’où l’accent mis sur l’apprentissage aux jeunes camerounais de nouvelles techniques agricoles.

Le Centre d’application et des technologies agricoles

Le Centre d’application et des technologies agricoles du Cameroun basé à Nanga-Eboko, est le projet pilote de la coopération bilatérale entre la Chine et le Cameroun dans le secteur agricole. C’est l’un des dix centres du genre en Afrique et il a été réceptionné par le gouvernement camerounais le 17 juillet 2013. D’un coût total de 27 milliards de F, financés entièrement par le gouvernement chinois.

Il s’agit d’une infrastructure étendue sur 100 hectares qui abrite des bâtiments administratifs, des salles de classe pour la formation, des laboratoires et surtout des terres aménagées devant servir à expérimenter la culture du riz irrigué. Le transfert de technologies agricoles avancées via cette structure va favoriser une meilleure production de riz au Cameroun. A terme, l’objectif du CATAC est de conduire les travaux de recherche et d’expérimentation agricole pour les cultures du riz, maïs et manioc. Il est également question de transfert de compétences et de vulgariser l’usage des machines.

Le Lycée technique agricole de Yabassi

A la faveur du même protocole d'accord de coopération signé en janvier 2008 par le Cameroun et la Chine qui donnait naissance au CATAC, le Lycée technique agricole de Yabassi est aussi né. Installé dans le chef-lieu du département du Nkam dans le Littoral, le Lycée technique professionnel agricole de Yabassi, construit avec un don chinois, a été livré à la partie camerounaise au troisième trimestre 2016 et immédiatement mis en fonction.
Notamment avec l’ouverture du concours de recrutement le 22 novembre 2016 de 200 élèves des classes de 1ère année et de 2nde pour l’année scolaire 2016-2017.

Depuis-lors, des enseignements dispensés dans cet établissement scolaire technique et professionnel agricole sont : la production animale, la production végétale, la maintenance des équipements agricoles, la transformation et la conservation des produits agropastoraux.

Le profil des élèves recrutés est celui des jeunes gens dont l’âge est compris entre 14 et 22 ans, titulaires d’un Certificat d’études primaires (CEP) ou du First School Leaving Certificate (FSLC) pour ceux qui sont entrés en 1ère année. En revanche, les apprenants pour la classe de 2nde, sont titulaires d’un Brevet d’études de fin de premier cycle (BEPC); du Gce Ordinary Level ou du Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP). Une façon de redonner l’espoir d’une intégration sociale à de nombreux jeunes qui seront pleinement opérationnels à leur sortie de formation.

Le projet agro-industriel de Nanga-Eboko

Le projet agro-industriel de Nanga-Eboko est l’un des plus anciens projets agricoles menés par la Chine au Cameroun en ce début du 21 siècle. Il a été lancé en avril 2006 et son activité porte sur la culture et la transformation des produits tels que le riz, le maïs et le manioc. Mais aussi, l’élevage des autruches, la formation et la recherche.

A ce jour, environ 10.000 Camerounais ont été employés à mi-temps et plusieurs variétés de riz expérimentées avec succès. Le projet entend s’étendre à plusieurs autres localités, dont Mbandjock et Njoré (Haute-Sanaga) et Santchou (Moungo).