Ils sont attendus ce mois à l’Université fédérale de Paraiba (UFPB) pour
trois formations : pisciculture (12 mois), agro-industrie et agriculture (18 mois). C’est le fruit d’un partenariat conclu entre l’UFPB et l’École pratique d’agriculture de Bingala (Epab).
Entre le 9 et le 17 juin, les responsables de l’Epab ont séjourné au Brésil. Ils étaient accompagnés de ceux du Programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes), un instrument mis en place par l’État du Cameroun pour donner aux jeunes les moyens d’accroître leurs revenus et d’améliorer leur sécurité alimentaire, avec l’appui technique et financier du Fonds international de développement agricole (FIDA).
C’est cette mission qui a paraphé un « compagnonnage » avec l’UFPB pour faire former des jeunes camerounais. Le choix du Brésil n’est pas anodin. Ce pays émergent a développé un vaste réseau d’écoles agricoles. Et ses universités sont réputées pour ce qui est de la formation agropastorale. À l’Epab, on assure que plusieurs autres bourses seront offertes à des jeunes pour leur permettre de se perfectionner à l’UFPB.
De même, le choix des domaines de formation n’est pas fantaisiste. Avec un déficit en poisson estimé à 165000 tonnes par an, il y a un grand besoin national de développer ce secteur en formant des jeunes. Le Cameroun qui veut passer à une agriculture de deuxième génération priorise la transformation, assure une source à l’Epab pour justifier le choix de former en agro-industrie.
La même source ajoute que le compagnonnage entre l’Epab et l’UFPB ne concerne pas seulement la formation des jeunes. Il intègre aussi la recherche et le transfert de technologie. L’Epab est une unité opérationnelle de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef). L’État souhaite en faire un technopôle agroalimentaire pour booster la production la création des emplois dans le secteur agrosylvopastoral.