Lors de sa 14e session tenue le 22 décembre 2015, la commission nationale d’examen et d’attribution de l’aide publique à la communication privée a planché sur 215 dossiers de demandes d’aide. Des organes de presse écrite, des radios commerciales et communautaires, des chaînes de télévision, des producteurs et imprimeurs ainsi que des organisations professionnelles. In fine, 131 organismes privés ont été élus au bénéfice de l’aide publique. En 2014, 209 dossiers avaient été déposés auprès du secrétariat technique de la Commission d’examen des demandes d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée, contre 203 en 2013. Soit une augmentation substantielle chaque année.
Mais, l’enveloppe n’a pas grossi. Elle est stationnaire à 250 millions Fcfa. Comme depuis son arrivée à la tête du ministère de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary dit travailler dans la perspective de convaincre le parlement de rehausser l’épaisseur de l’aide publique à la communication privée.
Inspiré sûrement par le fait que les pays du même niveau économique accordent des aides ou des subventions estimées à plusieurs milliards Fcfa. Notamment le Gabon où l’aide est d’un milliard et demi Fcfa ; la Côte d’Ivoire un peu plus. Le Maroc est à 4 milliards Fcfa.
Lors de la session de décembre dernier, des propositions ont été faites pour que l’aide attribuée jusqu’ici ne soit plus une sorte de «dépannage» des directeurs de publication, qui s’en serviraient pour résoudre des problèmes personnels, bien qu’ayant signé une lettre d’engagement à utiliser ces fonds à des fins professionnelles.
Pour 2016, le Mincom devrait à nouveau repartir vers ses collègues en charges des questions fiscales et douanières afin que soient appliqués au Cameroun les accords de Florence et les traités additifs de Nairobi, qui prévoient l’exonération de tous les entrants de la communication. Du papier à l’ordinateur, en passant par bien d’autres outils. Et, en fin 2016, le Mincom fera le bilan de ses réalisations.