Selon les révélations de Jeune Afrique, la desserte aérienne entre la France et le Cameroun par Air France fait l'objet de vives critiques de la part du patronat local. Dans son édition du 19 juin, le magazine met en lumière les griefs exprimés par Célestin Tawamba, le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam).

Dans une lettre adressée au directeur général d'Air France pour le Cameroun et dont Jeune Afrique a eu connaissance, Tawamba dénonce des "conditions déplorables" avec des retards à répétition, une augmentation injustifiée des prix et la vétusté des appareils utilisés sur ces lignes.
Le patron des patrons camerounais, cité par Jeune Afrique, estime que cette situation "entrave le développement économique du Cameroun et pénalise l'activité des entreprises".

Face à ces critiques, les autorités camerounaises ont décidé de se saisir du dossier. Jeune Afrique révèle qu'en mai dernier, le ministre des Transports a reçu une délégation d'Air France, dont sa présidente Anne-Marie Couderc.
Selon le magazine, le ministre Jean Ernest Massena Ngallé Bibehe a fait part au Gecam des engagements pris par la compagnie française. Celle-ci prévoit notamment le déploiement d'un nouvel avion 787 sur la ligne Yaoundé dès l'hiver 2025.

Mais comme le souligne Jeune Afrique, le ministre promet aussi un "suivi minutieux" des promesses d'Air France et n'exclut pas de prendre "des mesures nécessaires" en cas de manquement.


Cette polémique intervient dans un contexte délicat pour Air France au Cameroun. Jeune Afrique indique que Paris a négocié en février l'arrivée possible d'un second transporteur français, en plus d'Air France, sur ce marchè très convoité.
Le magazine évoque ainsi l'intérêt affiché par Corsair pour desservir de nouvelles destinations africaines dont le Cameroun. Une perspective qui inciterait Air France à redoubler d'efforts pour améliorer sa desserte et son image au Cameroun.