Le patronat camerounais dénonce le mauvais traitement des citoyens par la compagnie aérienne Air France. Une correspondance en date du 10 mai 2024, signée par Célestin Tawamba et adressée au directeur de la compagnie, est claire à cet effet.

Célestin Tawamba accuse la compagnie de transport aérien française d'un service déplorable dans la déserte du Cameroun. Il dénonce à cet effet la hausse constante des prix du billet d'avion depuis la période post-Covid alors que la tendance générale serait progressivement en train de rentrer dans la grille des prix pratiqués avant Covid.

Sont aussi pointés du doigt la vétusté de sa flotte ; l'annulation fréquente des vols pour cause de panne technique ; le confort des passagers en nette recul entre autres, résume Boris Bertolt qui a aussi lu le contenu de la lettre.

Donc, face à cette situation qui est rapidement devenue inacceptable, le Gecam que préside Tawamba sollicite de la part d'Air France « d'ajuster de manière raisonnable et avec diligence les prix des billets d'avion en provenance et à destination du Cameroun, mettre en service sur ces lignes des appareils modernes et fiables qui garantissent la sécurité des passagers; améliorer les services à bord et restaurer la qualité des prestations offertes ».

Le lanceur d’alerte indique que cette dénonciation intervient un mois après l'audience de la présidente du Conseil d'administration d'Air France Anne-Marie Couderc chez le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehe le 16 mai 2024.

C’est une audience au cours de laquelle la PCA Anne-Marie avait annoncé l'arrivée d'un nouveau Boeing 787 dans sa flotte pour sa desserte au Cameroun durant l'hivers, portant la flotte pour cette destination à 3 avions. « Sauf que les annonces d'Air France ne font plus plaisir au Camerounais qui souhaitent l’amélioration des conditions de transports », tonne Bertolt.