Actualités of Friday, 30 June 2017

Source: 237online.com

Alain Edgar Mebe Ngo’o bientôt dans les mailles de la police criminelle

Une plainte a été portée contre lui pour assassinat du journaliste Jules Koum Koum Jules. Une plainte a été portée contre lui pour assassinat du journaliste Jules Koum Koum Jules.

Dans une interview publiée dans Cameroon infonet le 17 Janvier 2014, Jean Lambert Yene Abega, ex- agent secret de Mebe Ngo'o a publiquement révélé que c’est Mebe Ngo’o qui avait commandité l’assassinat de ce jeune Directeur de publication du journal ‘’ Le Jeune Observateur’’ mort le 4 novembre 2011 au volant de sa voiture à Yaoundé, percuté par un camion-grumier conduit par un chauffeur qui avait pris la fuite. Ce jeune journaliste avait mis sa tête dans la gueule du loup en enquêtant sur les biens mal acquis d’Alain Edgar Mebe Ngo’o. En même temps, il révélait que ce plan avait été exécuté par lui-même et le Colonel Henri Robert Bidga à l’époque commandant de la tristement célèbre Division de la Sécurité Militaire du Ministère de la Défense sous les ordres de Mebe Ngo’o.

Dans cet entretien, Mr Yene ne cachait pas ses relations privilégiées avec Alain Edgar Mebe Ngo’o pour qui il avait souvent, disait-il effectué des missions secrètes et délicates et continuait à être sollicité occasionnellement ‘’lorsqu’il y’a péril en la demeure. ‘’ Il nous donnait des détails plus que précis sur les circonstances de l’assassinat de notre confrère. S’il était avare sur la nature de ses autres missions, il était cependant assez bavard sur celle-ci qui les a conduits à la liquidation physique du journaliste Jules Koum Koum pour le faire taire et confessait qu’il y avait ‘’joué un rôle de premier plan’’ à tous les niveaux jusqu’à l’acte final.

De prime abord, il nous faisait savoir que les révélations du journaliste sur la fortune d’Alain Edgar Mebe Ngo’o avaient été prises très au sérieux par celui-ci et par l’Armée et que s’en prenant à lui, Koum Koum s’attaquait inévitablement à l’Armée, c’est-à-dire à l’Etat. Cette affaire devenait de la sorte une’’ affaire d’Etat ‘‘ et par conséquent Koum Koum était un ennemi public et devait être neutralisé, ce qu’il avait exprimé ainsi: ‘’Si vous vous attaquez à Mebe Ngo’o (alors qu’il reste à la tête du Mindef), vous vous serez attaqué au ministre de la défense. Ceci étant dit…… Je ne me suis pas impliqué dans cette affaire pour protéger le personnage Mebe Ngo’o. C’était dans l’intérêt supérieur de la nation pace que ‘’les informations publiées par le tabloïd de M. Jules Koum Koum étaient de nature à provoquer une rébellion au sein de nos forces de défense.’’

Ainsi il fallait prendre des mesures adéquates pour en finir rapidement avec lui. La première consistait à ‘’l’épier et à savoir où il prenait ses informations’’. Cette mission lui avait été confiée par le Colonel Henri Robert Bidga.

La deuxième consistait en une tentative de médiation. Mission effectuée par lui et le Colonel Henri Robert au cours de laquelle une mallette d’argent avait été proposée au journaliste.

Cette tentative ayant échoué parce que le journaliste voulait une mallette plus grosse, son sort était définitivement scellé, Mebe Ngo’o ayant refusé d’ajouter le moindre centime à son contenu. Il savait qu’il avait d’autres méthodes pour le faire taire et mettre un terme à cette situation des plus embarrassantes pour lui et l‘Etat et qui sûrement devait affecter le moral des troupes et mettre en péril la sécurité de Biya parce qu’il ne s’agit, en fin de compte que de cela. D’où l’implication de la Division de la Sécurité Militaire commandée par un homme de main.

Notre agent Secret résume si bien la mission de la Sécurité Militaire dans la résolution des cas pareils :’’ Retenez surtout qu’en tant que ministre de la défense, Monsieur Mebe Ngo’o n’est pas comme vous et moi. Le rôle de la division de la sécurité militaire est ….aussi d’assurer à ce que l’esprit de discipline règne dans les rangs… en veillant à ce que le moral des troupes soit toujours au top. Ceci étant dit, l’implication de celui qui était alors commandant de la Semil ne pouvait qu’être normale.’’ Entendons par là son implication pour mettre hors d’état de nuire celui qui devenait une sérieuse menace pour l’Etat.

Voici comment il décrit froidement la suite, comme un agent secret habitué à ce genre de missions: ’’Le Colonel Bidga avait clairement demandé à votre confère de ne plus publier des informations aussi délicates sur le ministre de la défense parce que celles-ci étaient de nature à créer le chaos au sein de l’armée….. Ce jour-là, Jules Koum Koum avait juré la main sur le cœur qu’il ne le ferait plus jamais. Malheureusement, il n’a pas tenu parole. Moi j’avais fait, ce que j’avais fait. J’ai rendu compte et ça a donné ce que ça a donné. Ce qui est arrivé est arrivé puisqu’il a perdu la vie des suites d’un accident de la circulation.’’ Il devient évident de sa bouche-même que le journaliste a été exécuté pour ’’ l’intérêt supérieur de l’Etat’’, exécution commanditée par Edgar Mebe Ngo’o.

Trois des assassins de Jules Koum koum sont désormais connus et identifiés comme étant Jean Lambert Yene Abega, Alain Edgar Mebe Ngo’o et le Colonel Henri Robert Bidga. Le quatrième, le chauffeur du véhicule ayant exécuté cette mission n’est pas encore identifié parce qu’ayant pris la fuite mais ces trois premiers aideront la Justice à le faire. Sans surprise, il ne serait autre qu’un élément de la Division de la Sécurité Militaire.

Pour ces motifs, je porte plainte au nom du peuple camerounais, contre les intéressés afin qu’ils puissent finalement être interpelés pour répondre de leurs actes et retirés de la société avant qu’ils ne commettent d’autres crimes. Si le Cameroun est un pays de Droit comme on ne cesse de nous tambouriner les oreilles, personne ne devrait être au-dessus de la Loi. J’ai attendu longtemps et en vain que le Syndicat des Journalistes camerounais le fasse.