Actualités of Tuesday, 19 September 2017

Source: cameroon-info.net

Alamine Mey bloque le financement du processus Kimberley

Le ministre a retardé le processus d'adoption du budget annuel de la structure Le ministre a retardé le processus d'adoption du budget annuel de la structure

La structure devrait avoir son budget annuel depuis quelque temps. Mais, malheureusement, le processus a été retardé parce que le ministre des Finances (MINFI) a constaté certaines irrégularités.

En qualité de tutelle administrative, Ernest Gbwaboubou, ministre l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT), président du comité de mise en place du système de certification du processus de Kimberley (PK) au Cameroun, était, jeudi 14 septembre dernier, au secrétariat national permanent du Processus de Kimberley.

«Il y était pour présider une session extraordinaire dudit comité, compte tenu des difficultés auxquelles est confronté le secrétariat national permanent», rapporte Cameroon Tribune en kiosque ce mardi 19 septembre 2017.

Au sortir du huis clos avec les membres du comité, apprend-on, Ernest Gbwaboubou explique que «la structure devrait avoir son budget annuel qui, malheureusement, a été retardé parce que le ministre des Finances (MINFI) a constaté certaines irrégularités. Il m’a saisi et j’ai convoqué cette session extraordinaire de travail, pour comprendre le fond du problème».

Le MINMIDT poursuit, indiquant que «le secrétariat permanent a donné des explications et il a été convenu de tenir dans les prochains jours une réunion tripartite PK, MINFI et MINMIDT pour essayer de clarifier les choses». Sur les irrégularités en question, il explique que c’est une mauvaise interprétation des textes. «Lorsqu’un texte a mis en place un groupe de travail et que ce groupe se transforme subitement en comité, c’est une erreur qui nécessite un redressement avant que les financements suivent».

Selon Cameroon Tribune, la rencontre de jeudi dernier a également été l’occasion de faire le point sur le système de certification des diamants camerounais. Mais aussi et surtout, de s’expliquer sur les accusations couramment formulées par des organismes internationaux, indiquant que le Cameroun laisse transiter le diamant de guerre centrafricain. Ce, en raison des faibles contrôles, de la contrebande et de la corruption.

La dernière accusation en date a été formulée par l’ONG Partenariat Afrique Canada (PAC) pour qui le Cameroun est incapable de mettre en œuvre le Processus de Kimberley. Selon les experts, la frontière entre le Cameroun et la RCA est de 800 km. Mais nous ne sommes que le 4e voisin en termes de longueur.

Et à l’analyse, «le voisin le plus organisé en matière de contrôle et de traçabilité, c’est le Cameroun. C’est vrai que nous avons un problème de marquage des frontières et tout n’est pas clair cristal. Mais la bande de l’erreur est extrêmement négligeable», assure Jean Kisito Mvogo, secrétaire permanent.

Et d’indiquer que nos frontières sont militairement gardées et des fouilles systématiques sont faites. Ce qui a d’ailleurs permis d’interpeller le mois dernier, un expatrié avec dans ses bagages, une cargaison de diamants bruts d’une valeur estimée à environ 630 millions de FCFA.