Actualités of Thursday, 29 September 2022

Source: www.camerounweb.com

Alerte : Certaines autorités citées comme principales cause de l'insécurité à Douala

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Depuis un certain temps, Douala est devenu le théâtre des scènes de braquage dignes des films d'action. Il est difficile de passer deux jours sans qu'un cas de braquage ne soit signalé dans la métropole économique du Cameroun. Allez donc le savoir!

Selon notre informateur dans la prison centrale de Douala, l'insécurité, qui s'est installée dans la ville de Douala, n'est autre que le fruit d'une organisation bien montée par les autorités corrompues de l'administration pénitentiaire du Littoral.
D'après notre informateur anonyme qui est, lui-même, en détention préventive dans la prison centrale de Douala, les Régisseurs sont à la tête de ladite organisation. Ils sont entièrement responsables de la montée de la criminalité dans la Région du Littoral. Plus particulièrement dans la ville de Douala.
La corruption qui gangrène le milieu carcéral dans cette région est telle que l'éthique professionnelle a foutu le camp dans nos prisons.
La cocaïne et le chanvre indien, qui se consomment dans nos prisons de manière officielle par nos enfants arrêtés parfois pour le défaut de la CNI, sont l'œuvre des agents de l'administration pénitentiaire. Ils sont les promoteurs de tous genres de trafic dans le milieu carcéral.
Le pire dans cette affaire, est que les Régisseurs, conscients de la menace que représente un prisonnier braqueur en liberté, n'hésitent pas à octroyer des permissions de plusieurs jours à ceux-ci, et de manière régulière. Toute chose qui est à l'origine des braquages dont sont victimes les populations.
Notre informateur nous a cité deux exemples. Les deux principaux acteurs dans cette affaire sont :
- le Délégué Régional de l’administration pénitentiaire, l'Administrateur Divisionnaire de Prison Fopa, précédemment Régisseur de la Prison centrale de Douala.
- le Régisseur de la prison principale de la ville de Nkongsamba, l’Administrateur de Prison Same. Précédemment Surveillant Général de la prison centrale de Douala.
Ces deux hauts commis de l'administration pénitentiaire utilisent les braqueurs incarcérés dans leurs établissements pour se remplir les poches au détriment de la sécurité des populations.

- premier exemple : le cas du détenu Ouba Rabiou qui vient d’être à nouveau arrêté.
C'est un redoutable braqueur qui passe la plupart de son temps en prison.
A l'arrivée de notre informateur dans la prison centrale de Douala, pendant que Monsieur Fopa était régisseur dudit établissement, Ouba Rabiou sortait tous les mercredis sur ordre du régisseur et ne revenait que le dimanche soir. Comme vous pouvez l'imaginer, pour accomplir cette salle besogne.
Lorsque Fopa a été promu Délégué régional, le nouveau venu ayant supprimé les faveurs de l'ancien régisseur, Ouba a aussitôt saisi son ancien surveillant général qui n’est autre que le régisseur de Nkongsamba, afin que celui-ci lui facilite l'obtention d'un transfert de la prison de Douala pour celle de Nkongsamba. Deux jours après son transfert, Ouba Rabiou était libre. Pourtant, il avait encore presque trois ans de prison a purger
Il vient d'être arrêté avec ses complices comme le prouve la photo ci-jointe, pour le même motif ( Braquage).
- deuxième cas : Mbouh Tagne Willy, un redoutable braqueur aussi. Habitué des prisons de Douala et de Nkongsamba. Mais n'y reste pas pendant plus d'un an.
Selon notre correspondant, il connaissait le détenu Mbouh Tagne de nom à travers les commentaires. Mais, quelques mois après, ce dernier a été mis sous mandat de dépôt pour braquage.
Ce chef de gang est tellement réputé qu'il organise les braquages depuis sa cellule, et les fait exécuter par ses complices à l'extérieur. Question de se faire de l'argent pour payer sa sortie.
Sans se cacher, il raconte ses exploits à qui veut l’entendre, et dit comment il ne fait jamais plus d'un an en prison. Actuellement, selon lui, il est en pourparlers avec le Commissaire du gouvernement via le régisseur de Nkongsamba monsieur Same.

Voilà pourquoi le grand banditisme est, de plus en plus, grandissant à Douala. Car, pendant que les forces de l'ordre se font tuer pour mettre les bandits derrière les barreaux, les régisseurs les utilisent pour se faire de l'argent. Et lorsque ces grands bandits sont, de nouveau, arrêtés, les régisseurs se protègent en mentionnant, dans leurs anciens dossiers, "évadé".
Ceci étant, si le gouvernement ouvre une enquête pour vérifier la véracité des faits, ils trouveront que ces deux détenus ont la mention " évasion" sur tous leurs anciens dossiers. Affaire très Pathétique.

Il est très urgent que l'État fasse quelque chose pour mettre un terme à ces pratiques qui menacent la sécurité nationale.