Une atmosphère de peur règne à Assok, un village situé dans la région du Centre du Cameroun, où des ressortissants Bamiléké sont pris pour cible par des individus se revendiquant autochtones. La situation a atteint un point critique ce vendredi, lorsque des agresseurs ont arraché la porte d'un Bamiléké, lui ordonnant de quitter le village dans les 24 heures.

Ces incidents récurrents trouvent leur origine dans des tensions territoriales remontant à juin 2022, révèlent nos confrères de Actu Cameroun. À l'époque, des résidents avaient été chassés de leurs maisons à Assok, accusant Madame Esseneme, une fonctionnaire du ministère de la Justice, d'être à l'origine de ces violences.

Dans une lettre adressée au président de la République ce vendredi, le Professeur Shanda Tonme, Médiateur Universel, a dénoncé ces attaques et qualifié les auteurs d'actes de terrorisme défiant l'autorité de l'État.

"Nous vivons un calvaire à Assok depuis un certain temps. Regine Essemene encourage ses frères qui ont vendu les terrains à chasser les Bamiléké de chez eux. Ce dimanche 26 juin 2022, ils ont retiré toutes nos affaires et nous ont jetés dehors", témoigne un riverain.

Le Pr Jean-Claude Shanda Tonme avait déjà alerté en juin 2022 sur cette situation, dénonçant "une barbarie génocidaire". Il a réitéré son appel à l'intervention du gouverneur, soulignant que l'inaction des autorités pourrait conduire à des tragédies humaines. Madame Régine Essemene, Avocate Générale à la Cour Suprême, est identifiée comme le commandant opérationnel de ces agressions.

La tension persistante à Assok met en lumière le besoin urgent d'intervenir pour rétablir l'ordre et la paix dans la région. Les autorités sont pressées de prendre des mesures concrètes pour protéger les droits et la sécurité des citoyens, quelle que soit leur origine ethnique, et pour garantir que les responsables de ces actes soient traduits en justice. La stabilité sociale et l'harmonie interethnique sont essentielles pour le bien-être de la nation camerounaise.