La liberté de la presse au Cameroun est plus que jamais menacée. Journalistes intimidés, emprisonnés, enlevés, torturés, voire assassinés, ces actes deviennent monnaie courante pour ceux qui osent dire tout haut ce que les Camerounais endurent en silence. Un récent cas qui a choqué l'opinion publique est celui de Marinez Zogo, un journaliste qui, après avoir été incarcéré, a été enlevé, torturé, mutilé et assassiné alors qu'il dénonçait les malversations financières.

Aujourd'hui, c'est Stanislas Désiré Tchoua, directeur de publication du journal 100SUR 100 HEBO, qui est prisonnier pour avoir dénoncé les agissements du célèbre homme d'affaires Jean Claude Feuteu alias "Claude Le Patriote". Incarcéré à la prison centrale de Kondengui depuis un an suite à une plainte pour "diffamation", Tchoua est également confronté à des menaces de mort depuis son arrestation.

Jean Claude Feuteu aurait également attaqué la famille et les employés de Tchoua. Ses bureaux ont été cambriolés, sa fille aînée et ses jumelles ont subi des agressions, et l'une de ses employées a été victime d'un accident suspect. Tchoua, actuellement incarcéré, est dans l'impossibilité de se déplacer librement à l'intérieur de la prison, craignant pour sa vie.

Tchoua a envoyé un message alarmant : "Juste te dire que si tu venais à apprendre ma mort, c'est l'œuvre de Jean Claude Feuteu alias le Patriote, celui-là même que j'ai eu à dénoncer et qui m'a fait traduire en justice pour des propos que j'ai tenus dans mes colonnes le 10, quartier 1, à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui où je me trouve actuellement. S'il te plaît, prie pour moi."

La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute société démocratique. Il est impératif de protéger les journalistes et de garantir leur sécurité alors qu'ils jouent un rôle essentiel dans la société en fournissant des informations objectives et en tenant le pouvoir responsable de ses actes.

L'appel à la libération de Stanislas Désiré Tchoua est un appel à la préservation de la liberté de la presse au Cameroun, et une demande pressante de protection de ceux qui risquent leur vie pour exposer la vérité.