C'est un grand coup d'État inattendu au lendemain des élections présidentielles survenues au Gabon.

Un couvre-feu a été instauré ainsi qu'une coupure d’Internet sur toute l'étendue du territoire national.

« En vue d'éviter «la propagation d'appels à la violence (...) et desbfausses informations», «le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu'à nouvel ordre l'accès à l'internet sur toute l'étendue du territoire. Un couvre-feu sur l'ensemble du territoire est décrété et sera appliqué dès ce dimanche 27 août. Il sera de vigueur tous les jours, à partir de 19h, jusqu'à 6h», a déclaré Rodrigue Mboumba Bissawou, le ministre de la Communication, à la chaîne de télévision publique.

La Camerounaise Rebecca Enonchong assimile ces actes à un coup d’État et appelle les pouvoirs africains à le dénoncer.

Dans un tweet sur sa page officielle, elle écrit : « aux pouvoirs en place : les coups d’État prennent différentes formes. Si vous ne dénoncez pas ce qui se passe actuellement avec les élections au Gabon, y compris la coupure d’Internet, vous manquerez de crédibilité pour dénoncer tout autre coup d’État sur le continent », a écrit Rebecca Enonchong.

« Le gouvernement du Gabon vient de couper l'internet pour 'prévenir la propagation des appels à la violence' suite aux élections. Voici l'état du trafic depuis 15h45 GMT. Il faut rappeler aux gouvernements (surtout africains) que les droits dont les personnes jouissent hors ligne doivent également être protégés en ligne, en particulier le droit de toute personne à la liberté d'expression », a écrit pour sa part Emmanuel Vitus.