Ces terroristes menacent de revenir pour perpétrer des actes encore plus graves si les populations ne décampent pas.
L’école publique de Ndah à Fongo-Ndeng a reçu lundi 10 septembre dernier, la visite d’hommes armés. Selon La Nouvelle Expression du mercredi 12 Septembre 2018, ces derniers ont fait irruption dans ce village de l’arrondissement de Dschang autour de 17 heures sur des motos. Puis, ont rassemblé tous les table-bancs de cette école dans une salle de classe avant d’y mettre le feu. L’ensemble du bâtiment où se trouvait la salle de classe incendiée, a été réduit en cendres. De même que le bureau du directeur.
Avant de quitter le village, apprend-on, les auteurs de cet acte ignoble ont pris la peine de lancer un ultimatum à l’endroit des populations. Ils leur ont clairement demandé de ne plus envoyer leurs enfants à l’école. «Les prochains enfants qui seront pris à l’école ou sur le chemin de l’école seront enlevés», ont-ils menacé. En plus de cette menace, le journal renseignent que ce groupe armé a également à tous les villageois de partir avant qu’ils ne passent à la vitesse supérieure.
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La Nouvelle Expression indique que Ndah, frontalier à Lewoh dans le département du Lebialem (région du Sud-ouest) fait en effet partie des villages du groupement Fongo-Ndeng, département de la Menoua (région de l’Ouest) qui subissent depuis l’enlisement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des assauts des bandes armées. Déjà jeudi 6 septembre 2018, le village Nzieh également frontalier avec le département du Lebialem a été la cible d’une attaque des ‘’amba boy’’.
Autour de 15 heures, alors que les membres d’une famille étaient réunis pour les préparatifs des obsèques d’un des leurs, prévues samedi 8 septembre 2018, qu’ils ont été subitement assaillis par une dizaine d’étrangers. Loin d’eux l’intention d’apporter leur réconfort à la famille attristée, mais plutôt l’envie de tirer les marrons du feu. Armé de fusils de fabrication artisanale, ce groupe de hors-la-loi va tenir en respect toutes les personnes (pour la plupart des femmes) présentes avant de piller.
La première véritable attaque armée perpétrée dans le groupement Fongo-Ndeng, avait eu lieu au village ‘’Wonsa’a’’ samedi 16 juin 2018. Elle s’était même soldée par la mort d’un civil. Présentés comme les auteurs de ces actes d’une indescriptible barbarie, les sécessionnistes n’ont jamais apporté un démenti.
Dans le département de la Menoua, les populations de plusieurs villages situés dans les arrondissements de Dschang, Fongo-Tongo, Santchou et Nkong-Ni, proches de la Région du Sud-Ouest, vivent désormais la peur dans le ventre.