Dans une déclaration publique en date du 19 décembre 2024, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a indirectement mis en cause Ali Bachir, ancien député de la Vina, dans une affaire de supposée fraude électorale. Selon Maurice Kamto, une vidéo devenue virale montrerait un homme, supposé être militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), en possession d'un grand nombre de cartes nationales d'identité. Cette scène a été interprétée par le leader du MRC comme un signe de la préparation d'une fraude électorale. Il n’a pas hésité à citer directement Ali Bachir dans cette affaire, appelant même à une enquête.
Ali Bachir n'a pas tardé à réagir à ces accusations, publiant un communiqué le 22 décembre 2024. L'ancien député s'est d'abord dit surpris par la rapidité avec laquelle Maurice Kamto a formulé ses accusations, sans prendre le temps de vérifier l'authenticité des informations relayées. Il déplore que le président du MRC s’appuie sur une simple photo, dépourvue d’indice quant au lieu, à la date ou au contexte dans lequel elle aurait été prise, pour le mettre en cause.
Dans sa réponse, Ali Bachir nie formellement tout lien avec cette photo ou avec les faits qui lui sont reprochés. "Je ne suis ni de près ni de loin concerné par cette image, que j’ai moi-même découverte sur internet", déclare-t-il. L’ancien élu met également en avant son parcours politique de 34 ans, soulignant qu’il s’est toujours tenu éloigné des pratiques illégales et douteuses comme la fraude électorale. "Ma pratique honorable de la politique et mes nombreux mandats du peuple m’éloignent de telles opérations scabreuses", affirme-t-il avec conviction.
Ali Bachir a profité de cette occasion pour réitérer son engagement au sein du RDPC, parti qu'il défend pour ses valeurs de transparence et d'équité. "Grâce au leadership de Son Excellence Paul Biya, le RDPC a toujours remporté ses victoires électorales de manière légitime, sans avoir recours à la fraude", insiste-t-il, tout en rappelant que son propre mandat de 17 ans à l'Assemblée nationale est le fruit d'un travail de terrain auprès des populations de la Vina.
S’adressant plus largement à l'ensemble de la classe politique, Ali Bachir a invité à plus de rigueur et de respect dans les débats politiques, soulignant que les Camerounais attendent de leurs leaders de la hauteur et un sens de la responsabilité. Il critique ce qu’il qualifie de "logique populiste", qui selon lui, ne fait que diviser et polluer l'espace public, à l'aube d'importantes échéances électorales prévues en 2025 et 2026.