Dans le milieu du showbiz camerounais , on aura tout vu. Un gigolo que nous nommons ici par respect pour l´anonymat Wolfgang, se prépare à souffler ses quarante-cinq bougies. Wolfgang qui porte le prénom d´un allemand, alors ancien patron de son père et l´incarnation même du travail et de la rigueur, ne semble pas avoir pris ces vertus de son homonyme.
Il a plutôt choisi la vie facile. D´abord l´émigration en Europe où il a cru trouver un eldorado s´est montrée être une illusion. Notre compatriote n´a pas baissé les bras mais contrairement à des milliers de Camerounais dont l´engagement et le dur labeur sont notoires,, il s´est fait spécialiste du moindre effort et de la vie facile.
Beau gosse doté d´une conjugaison facile du verbe dans la langue de Molière, Wolfgang ne compte pas aller prendre les cours pour passer un jour l´école normale. Non, il est convaincu que ses atouts naturels lui octroient un statut particulier dans la société. Il doit manger sans avoir travaillé. Et pourtant nos parents ne disent-ils pas que qui veut manger sans travailler est un voleur ? Wolfang s´en contrebalance.
Il a trouvé une proie facile: les "pimenteuses" internationales. Cependant Wolfgang est trop beau et trop intelligent pour faire office de proxénète de façon ostentatoire. Il lui faut une couverture, un métier noble. Alors si ce n´est pas le showbiz, où peut-il conjurer si vite les règles et porter les masques ? Il décide d´organiser les soirées.
Il peut ainsi utiliser les filles, recueillir le gain et en fin de compte porter une casquette noble qui est celle de "promoteur culturel". Bref dans l´informel du showbiz camerounais, difficile de distinguer le vrai du faux. Il s´affiche avec les artistes qu´on présente comme étant la fierté du Cameroun. Mais sa principale source de revenu et de financement constitue la récolte du dur labeur des expertes de "piment" allant du vert jusqu´au jaune en passant par le rouge et ceci dans un marché international devenu de plus en plus périlleux.
Wolfgang a même été couronné par une kyrielle de ce que l´activiste camerounais qui ne ménage aucun effort pour dénoncer les dérives appellerait "les prix poubelles" de la diaspora. Ce que les courtisans de Wolfgang ignorent, c´est le côté sombre du personnage. Et ceci va ressortit le jour même de son anniversaire.
Wolfgang compte célébrer son anniversaire à la hauteur de sa réputation officielle. Les invités sont appelés à s´habiller en couleur de dignité et de noblesse. à Minuit, la fête est au summum. Champagne, Ruinart, foi gras et tout ce que la civilisation française avait de glamoureux. Arrive le moment de couper le gâteau. Wolfgang n´a passé que la commande d´un gâteau à la taille de ses ambitions. Seulement on voit trois femmes qui ont préparé chacune de son côté et avec minutie rare une surprise à leur "gars". Elles donnent des signe à l´extérieur. Au gâteau officiel, trois autres gâteaux géants font leur entrée. Les trois maîtresses tenant chacune un couteau de gâteau en main, Wolfgang se transforme en "Usain Bolt" et prend la poudre d´escampette. Vous pensez alors que ce sont les invités qui vont risquer leur vie ? Que nenni.
S´en suit un mouvement de la diaspora forcée où chacun se sauve à qui mieux mieux. Les trois dulcinées de Wolfgang qui ont l´habitude chacune de fournir le financement pour ses soirées, se retrouvent entre elles, sous les regards impuissants de quelques Djs qui craignent de recevoir un poignard dans le ventre. Heureusement que les trois comprennent vite qu´elles sont toutes victimes de la gourmandise et de la malhonnête d´un homme qui finance depuis des années ses soirées avec le fruit du dur labeur de leur "piment".
Au moment où votre site de proximité Camer.be vous relate les faits, la police a verrouillé les portes de l´incroyable soirée d´anniversaire et est à la recherche de Wolfgang pour charges de proxénétisme.
Dans notre prochaine édition: Pourquoi un organisateur de soirées bastonne copieusement sa maîtresse le lendemain de la fête ?