Actualités of Sunday, 9 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Alternance en 2025: une mauvaise nouvelle tombe pour les Camerounais

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Dans une analyse sans détour sur Canal 2 International, le politologue Richard Makon a dressé un tableau saisissant des obstacles à l'alternance politique au Cameroun. Son intervention dans l'émission "Canal Presse" met en lumière l'emprise systémique du pouvoir en place sur les institutions et les ressources nationales.

Selon l'universitaire, le régime actuel bénéficie d'un contrôle tentaculaire qui s'étend des plus hautes sphères jusqu'aux échelons locaux de l'administration. "Vous avez un ordre politique qui a, à son contrôle, les 360 communes, les 360 sous-préfets, les 58 préfets, les 10 gouverneurs", expose-t-il, soulignant que ces responsables sont "soit des membres du RDPC, mais en tout cas proches de l'idéologie du parti."

Au-delà de l'appareil administratif, Makon pointe du doigt la mainmise du pouvoir sur les ressources nationales : "Vous avez un pouvoir qui a la totalité des ressources financières du pays, l'ensemble du sous-sol, les forêts jusqu'aux poissons dans les eaux, les animaux dans les forêts..." Une concentration des moyens qui, selon lui, renforce considérablement la position du régime.
L'analyste met également en exergue le contrôle des institutions clés du processus électoral : Elecam (Elections Cameroon) et le Conseil constitutionnel. Face à cette architecture du pouvoir, il s'interroge ouvertement sur la capacité d'un "parti esseulé" à provoquer une alternance politique.