Dans son dernier livre paru chez l’Harmattan et intitulé «Systèmes politiques pré-coloniaux au Cameroun», Joseph Owona propose des ébauches de solutions pour améliorer le mode de gouvernance de la «cité».
«(…) Une des solutions d’avenir de nos institutions sera d’inventer l’alternativité équitable dans le Cameroun réputé comme étant une Afrique en miniature. L’alternativité régionale s’avèrerait peut-être la plus souhaitable, consistant en une rotation du pouvoir suprême entre toutes les régions du pays; Nord, Sud, Extrême-Nord, Ouest et Est, rompant avec le fameux ping-pong Nord-Sud», lit-on dans l’extrait de son livre, tiré des colonnes de La Nouvelle Expression du mardi 26 janvier 2016.
Pour Joseph Owona, faire roter le pouvoir favorisera la croissance du pays et aussi, c’est une garantie du maintien de la paix au Cameroun. «Quand vous avez un pays où il y a 230 langues, si vous voulez diriger le pays, il faut savoir comment l’unifier. Il faut trouver un moyen», a-t-il déclaré au cours de la présentation de l’ouvrage vendredi 22 janvier 2016 à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC).
Dans son livre l’auteur explique que «l’alternativité régionale» est la rotation du pouvoir suprême entre les régions. Il s’est ainsi inspiré des chefferies Bali Kumbat, qui selon lui, représentent seules, l’exemple de «dysnaties alternatives». Depuis l’existence de ce royaume en 1834, 3 clans royaux alternent au trône: les Galabe, les Gwanyin et les Nyamnyin, nous dit-on.
Si l’on en croit le journal, l’auteur a semblé faire volte-face concernant le pouvoir en place. «Je ne suis pas candidat à l’élection présidentielle» a-t-il affirmé. Répondant à la question sur la longévité de Paul Biya au pouvoir: «Vous croyez que les blancs n’aiment pas le pouvoir comme les autres? En Angleterre, Madame Tatcher est restée Premier Ministre pendant combien de temps? 17 ans!
Elle a été d’ailleurs révoquée par une révolte à l’intérieur de son propre parti. Prenons toujours l’Angleterre, Disraeli, premier ministre pendant combien de temps? 27 ans! Et 27 ce n’est pas loin de 30. Donc les choses là ça dépend du système politique», s’est-il défendu.
Pour Joseph Owona, la constitution est une chose qui devrait être souple et qui devrait suivre la dynamique politique, parce que «si elle est trop rigide, elle repose autour d’un dictateur qui décide tout seul».