La tension est montée d’un cran entre les militaires Camerounais et des civils nigérians depuis quelques heures à Ekok, une localité située à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria.
Des sources contactées dans la localité rapportent, en effet, qu’une unité lourdement armée aurait été positionnée par l’armée camerounaise sur le pont qui relie les deux pays depuis hier mardi. Des coups de feu auraient été tirés en direction du Nigéria selon certains témoins.
Une « intrusion » dénoncée par les responsables du poste des services d’immigration qui auraient menacé les autorités camerounaises de « lourde représailles » en cas d’attaque sur un ressortissant nigérian de la localité.
Pour l’heure, les autorités camerounaises ne se sont pas encore prononcées sur cet incident. En janvier dernier, la police nigériane s’était déjà plainte d’une « intrusion » de 70 soldats camerounais à Danare dans l’Etat de Cross River.
« Les militaires camerounais étaient venus combattre les militants sécessionnistes qui se sont réfugiés dans la communauté » avait confié une source policière au journal nigérian « The Punch ».
Le Cameroun et le Nigéria entretiennent de bonnes relations de coopération en ce qui concerne la lutte contre la secte islamique Boko Haram et les sécessionnistes de l’Ambazonie.
Le 26 janvier dernier, le président du mouvement séparatiste ainsi que 46 autres leaders de l’Ambazonie avaient été extradés par le Nigéria vers le Cameroun.
Selon les organisations de protections des droits de l’homme, environ 30.000 ressortissants Camerounais anglophones ont trouvé refuge au Nigéria depuis le début des affrontements entre l’armée et les rebelles séparatistes.