• Le ministre est mort ce mardi
• Il s'est éteint à bord d'un avion médicalisé
• Il rentrait des soins en Suisse
La mort a encore frappé fort au Cameroun. Le régime de Yaoundé est attristé. Le gouvernement de Joseph Dion Ngute vient de perdre encore un acteur clé, un pilier d'Etoudi. Il s'agit de l'ancien vice premier ministre Amadou Ali.
Son décès est le 4e décès qui frappe Etoudi cette année 2022. Il y a seulement quelques jours que la ministre Ananga Messina a été inhumée. Celle qui était décédée en août dernier en Turquie, a été rapatriée et enterrée après une bataille familiale autour de sa dépouille.
Le ministre Amadou Ali est lui décédé ce mardi nuit. La rédaction de camerounweb l'a annoncé tôt ce matin. L'ancien vice premier ministre s'est éteint à bord d'un avion médicalisé.
De sources concordantes, le natif de Kolofata avait quitté l’hôpital pour rejoindre son pays à bord d’un avion médicalisé. Malheureusement, il a rendu l’âme dans l’avion. Le Cameroun n'a eu qu'à accueillir sa dépouille à Yaoundé.
Selon les rites musulmans, le ministre sera inhumé ce mercredi dans son village natal après une prière à la grande mosquée de Yaoundé.
Amadou Ali est diplômé de l’École nationale d'administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé. Il a également suivi un cycle international d’administration à l’Institut international d'administration publique de Paris.
Premier adjoint préfectoral de Ngaoundéré (1971-1972), directeur de l’Organisation du Territoire au ministère de l’Administration territoriale (1972-1974), secrétaire général du ministère de la Fonction publique (1974-1982), délégué général au Tourisme (1982-1983), délégué général à la Gendarmerie nationale (1983-1985), il est secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale de 1985 à 1996.
En 1996, il est nommé secrétaire général de la présidence de la République avec rang et prérogatives de ministre, cumulativement avec ses fonctions de Secrétaire d'État à la Défense. Il est ministre d’État délégué à la présidence chargé de la Défense de 1997 à 2001 puis ministre d’État, chargé de la Justice, garde des Sceaux de 2001 à 2004. Dans l'affaire Atangana, il prescrit à Luc Loe (1937-2001) la poursuite des enquêtes préliminaires sur la gestion de COPISUPR par Michel Thierry Atangana. Au terme de ces enquêtes, le directeur de la Police judiciaire rend un rapport selon lequel aucune charge ne peut être retenue contre l'accusé.
Le 8 décembre 2004, il est nommé Vice-Premier ministre, tout en restant ministre de la Justice, garde des Sceaux.
Depuis 2011, il est ministre chargé des Relations avec les Assemblées dans les gouvernements Yang II et III.