Actualités of Thursday, 23 August 2018

Source: journalducameroun.com

Ambazonie: 106 villages brûlés par les soldats du BIR

177 villages subissent les affres de la guerre depuis octobre 2017 177 villages subissent les affres de la guerre depuis octobre 2017

Selon le Centre pour les droits humains et la démocratie en Afrique, 177 villages subissent les affres de la guerre depuis octobre 2017.

Les conflits opposant l’armée camerounaise à des groupes armés sécessionnistes se poursuivent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, impactant la vie des villages des deux régions. Ce sont précisément 177 villages qui s’en retrouvent affectés, révèle le Centre pour les droits humains et la démocratie en Afrique (Chrda) fondé par l’avocat Agbor Balla, après sa sortie de prison. Il avait été incarcéré pour son implication dans les événements ayant favorisé les tensions dans les régions anglophones.

« Depuis octobre 2017 après le premier raid militaire, 106 villages ont été attaqués, brûlés et les populations ont partiellement ou complètement déserté leurs villages. 65 villages dans le Sud-Ouest et 41 dans le Nord-Ouest ont été attaqués et brûlés.
Sur les 65 villages touchés dans la région du Sud-Ouest, 45 sont gravement touchés, tandis que sur les 41 dans la région du Nord-Ouest, 25 sont gravement touchés», fait savoir le Chrda dans une note parvenue à Journalducameroun.com. Ce sont notamment : Muntengene, Muea, Kwa-Kwa, Mbalangui, Ekona, Nguti, Tombel, Kumba-town, Konye, Babenge, Babensi… Dans le Nord-Ouest l’organisation cite Kumbo, Batibo, Bafut, Ambo, Mbengwi, Fundeng, entre autres.

LIRE AUSSI: Epervier: vers l'arrestation de Nalova Lyonga et Boniface Baya

Le Chrda attribue aux militaires camerounais la responsabilité des actions qui ont conduit à la destruction, le pillage, l’incendie des propriétés privées et, dans une large mesure, des villages. L’organisation demande qu’une enquête soit ouverte et que les responsables répondent de leurs actes.

De nombreuses organisations non gouvernementales ont souvent accusé l’armée camerounaise de toutes sortes d’actes de violation des droits de l’Homme dans le cadre de la lutte contre les groupes armés acquis à la cause de la sécession. Face à cela, le gouvernement est resté constant en rejetant en bloc toutes les allégations.