L’arrivée de la mission du Chef de l’État Paul Biya dans régions anglophones du 15 au 24 octobre prochain n’est pas vue d’un bon œil par certains leaders anglophones. Dans un communiqué publié ce samedi, Me Felix Agbor Nkongho, l’un des leaders de la contestation anglophone condamne et rejette cette démarche du gouvernement camerounais.

« Les meurtres, les arrestations et les violences du 22 sept. et du 1er octobre auraient été évités si le droit fondamental des manifestations pacifiques était respecté et si le gouvernement faisait preuve de bonne volonté pour dialoguer et écouter la population, » indique le communiqué.

Pour l’avocat, ces visites annoncées par le gouvernement comme une mesure d’apaisement de la crise seraient une « provocation et une moquerie » vu que plusieurs manifestants anglophones sont toujours en prison.
Aussi a-t-il exigé la libération de tous les manifestants anglophones arrêtés depuis le 22 octobre dernier.

« Pour apaiser la population, le gouvernement est appelé à libérer tous les manifestants, à rendre compte du nombre de morts et à rétablir l’accès à internet, » souligne-t-il.

Selon Amnesty International, environ 17 personnes ont trouvé la mort dans les affrontements du 1er octobre dans les régions du Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Plus de 500 personnes ont été arrêtées selon la même source.