Selon Le Messager en kiosque ce lundi 20 novembre 2017, c’est l’une des retombées de la dernière mission du Premier ministre, Philemon Yang, dans les deux régions concernées par cette crise.
La crise anglophone continue d’être une préoccupation majeure pour les autorités camerounaises. Plusieurs actions prises pour répondre favorablement aux revendications corporatistes de départ n’ont pas contribué à résoudre définitivement cette crise au point où le Chef de l’État, Paul Biya, lui-même se préparerait à une descente à Bamenda.
Pour le moment, précise Le Messager, des indiscrétions font état d’un déplacement qui devrait intervenir courant décembre 2017. En tout cas, écrit le tabloïd, «les services de sécurité de la présidence de la République y travaillent depuis des semaines. Dans le coup, la garde présidentielle, la division de la sécurité présidentielle (DSP) dont des détachements effectuent des missions avancées, le bataillon d’intervention rapide (BIR) et bien sûr la gendarmerie».
«Paul Biya entend apporter un message d’apaisement aux populations, dont différents courants séparatistes tendent à amplifier l’insécurité. À l’occasion, le chef de l’exécutif camerounais devrait aussi, au cours des audiences, écouter les forces vives dans la perspective d’un dialogue plus large», écrit notre confrère.
Certes, le pouvoir a apporté des solutions à certaines préoccupations. Certes aussi des cadres de concertation ont été mis en place pour examiner des revendications formulées. Des leaders de la contestation ont même été libérés de prison. Mais l’école n’a pas totalement repris. Les villes mortes ont encore droit de cité, du moins certains jours.
Selon Le Messager, «à Yaoundé, le discours en privé au sein du gouvernement est de plus en plus à un déplacement du président dans les régions concernées».
Un membre du gouvernement qui constatait l’échec des différentes missions Yang dans son Nord-Ouest natal a déclaré dans les colonnes du journal que «le président doit descendre dans les régions anglophones pour s’enquérir lui-même de la situation réelle sur le terrain».