Menaces terroristes sur les audiences publiques de Bamenda. Les combattants séparatistes du nord-ouest ont annoncé des représailles si jamais la réunion publique organisée par la commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, se tenait à Bamenda, le chef-lieu de la région.
C’est donc certainement avec la peur au ventre, que se déroulent les échanges deux jours, à la « Presbyterian Church Center », quartier Ntamulung à Bamenda. Des participants joints sur place nous confirment l’effectivité des audiences, ceci sous haute couverture sécuritaire. Les organisateurs de cette réunion publique ont en effet raison d’avoir peur, d’une éventuelle attaque des combattants séparatistes anglophones.
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Des responsables de la Presbyterian Church center, ont dit avoir reçu des appels anonymes, leur demandant de renoncer à accueillir la commission Musongue. Ces menaces se sont d’ailleurs traduites par une tentative d’incendie, perpétré dans la nuit de jeudi au hall de la Presbyterian Church Center. Pris de peur, les hommes d’église ont rencontré le gouverneur de la région du nord-ouest, pour rembourser les frais qu’ils ont reçu pour la location de leur salle. Mais ce remboursement a été refusé par Adolph Lélé Lafrique, qui a maintenu le rendez-vous dans le lieu initial.
Il faut dire que les audiences publiques de Bamenda, constituent la deuxième réunion publique d’une série de 10, prévues dans les dix régions du Cameroun. La première s’est tenue du 24 au 26 avril dernier à Buéa dans le sud-ouest.
Cependant, l’absence d’un des 15 membres de la commission présidée par l’ancien premier ministre Peter Mafany Musongue, devient répétitive. L’avocat Nico Halle n’a jamais pris part à ces réunions organisées par la commission dont il est membre. Le Natif de Santa, arrondissement du nord-ouest meurtri le week-end dernier par des affrontements sanglants, a dit n’avoir aucun commentaire à faire sur son absence.