Une solution à la crise anglophone ne passera pas par la voie du dialogue entre le gouvernement camerounais et les ambazoniens. C’est en résumé ce que le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma a laissé entendre sur la Chaîne Africa 24.
Une déclaration qui vient contredire le premier appel au dialogue du président Paul Biya au lendemain des incidents enregistrés dans les régions anglophones le 1 er octobre 2017, le jour de la déclaration de l’indépendance de la République d’Ambazonie. Le président camerounais avait condamné "de façon énergique tous les actes de violence, d'où qu'ils viennent, quels qu'en soient les auteurs", appelant au "dialogue".
Ce n'est le cas aujourdh'ui. Le ton de la crise a changé surtout après la déclaration de guerre de Paul Biya aux sécessionnistes en décembre dernier. Il n'est plus question de dialogue, mais de l’élimination de ces ‘terroristes’ :« Le Cameroun est victime des attaques à répétition. Une bande de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste. Face à ces actes d’agression, je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national» soutient Paul Biya.
Visiblement les deux parties s’avancent sur le chemin du non-retour. Le gouvernement camerounais qui refuse toute négociation avec des individus étiquetés comme des terroristes et le groupe ambazonien qui par tous les moyens veut s’offrir son indépendance, peu importe les dégâts collatéraux. C’est de bonne guerre ! Mais jusqu’à quand ?, se demandent observateurs de la vie socio politique du pays.
Pendant ce temps dans les zones anglophones, ça chauffe dans tous les sens. Les élèves qui sont privés d’éducation, des incendies qui ravagent presque chaque jour des écoles et autres édifices publics, des jeunes hommes assassinés ainsi que des militaires.