Actualités of Sunday, 25 February 2018

Source: cameroon-info.net

Ambazonie: ce qui pousse la diaspora à financer les sécessionnistes

Les sécéssionnistes seraient financés par des sécessionnistes Les sécéssionnistes seraient financés par des sécessionnistes

Le professeur Claude Abé était l’invité du programme de STV « Entretien avec » le jeudi 22 février 2018. Le sociologue a été interrogé sur plusieurs sujets dont la crise anglophone.

Claude Abé a expliqué que les revendications des anglophones étaient nées de leur volonté de retrouver « l’indirect rule », un mode de gouvernement qui permet aux populations de s’auto-gérer contrairement à l’Etat centralisé du système francophone qui ne laisse que peu de marge de manœuvre aux administrés.

« Ceux qui ont vécu sous l’ « indirect rule » ont tendance à vouloir dire : « si vous voulez rester avec cette partie du Cameroun où on ne bouge pas ou on ne voir pas les choses s’améliorer, nous on voudrait voir les choses s’améliorer donnez-nous une autre possibilité de prendre en charge, être maîtres de notre devenir et être au centre de notre devenir ».

Claude Abé parle de Camerounais qui veulent avoir une meilleure autonomie et qui n’auraient rien à voir avec les sécessionnistes. Evoquant les moyens de la lutte armée que ces derniers mènent contre les forces de défense camerounaise, il déclare qu’ils bénéficient du soutien financier de la diaspora.

Une diaspora à qui l’universitaire attribue la responsabilité des revendications planifiée selon lui depuis un long moment. « Un certain nombre d’études aujourd’hui commencent à démontrer que les financements sont en majorité venus de la diaspora. Que la diaspora a soutenu non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan idéologique ?

Ceux qui sont surpris aujourd’hui de cette situation, c’est parce que l’on n’a pas suffisamment saisi toute la littérature grise qui a circulé depuis les 20 dernières années sur les réseaux sociaux et même sir Internet où il y avait déjà des échanges qui étaient déjà assez âpres les échanges, dans des groupes de discussion autour de cette question-là et on voyait une sorte de nervosité et tout un discours d’endoctrinement qui était en train de se mettre en place qui montre que en fait nous sommes là en face d’une question qui a été murement pensée avec des acteurs en dehors du Cameroun et des ramifications internes.