Ils appellent cependant à l’accélération du processus de décentralisation.
Environ 300 personnes issues de la communautés issue des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et résidant à Edea a battu le pavé le dimanche 8 octobre 2017. Ils arboraient des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire : “no separation, no secession, no violence, yes to dialogue, yes for peace and stability”. Ils sont partis du deuxième pont à situé dans l’arrondissement d’Edea 2 , sont passés par le centre-ville en chantant des hymnes à la paix, à l’unité, à la fraternité et au vivre-ensemble’, rapporte la télévision Canal 2 international qui les a suivis dans cette marche organisée pour s’opposer à la division du Cameroun.
Le chef du groupe des manifestants Awa Peter Kum a tenu à souligner que les Camerounais ont été de tout temps un peuple uni. « j’ai découvert qu’à l’époque de la colonisation allemande il n’y avait ni les anglophones ni les francophones. Dans ce cadre le Cameroun était le même. Ce sont les Européens qui sont venus nous diviser », a expliqué le chef de la communauté anglophone d’Edea.
Il a demandé ensuite à ses frères des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de cesser les manifestations et d’envoyer leurs enfants à l’école. Il a confié ne pas être ni pour le fédéralisme ni pour la sécession mais a souhaité l’accélération du processus de décentralisation et propose que la commission pour le bilinguisme et le multiculturalisme que dirige l’ancien premier ministre Peter Mafany Musongue ait des démembrements locaux jusqu’aux arrondissements.
La manifestation s’est terminée devant les services de la préfecture de la Sanaga-Maritime dont le locataire Fritz Dikosso Seme a eu ce commentaire : « en ce moment où on ne sait plus très bien qui est qui il était important que cette communauté vienne redire qu’elle est Camerounaise à part entière. Elle vit à Edéa tous les jours sans aucun souci ». Le chef de terre a reçu des marcheurs une motion de soutien destinée au président de la République Paul Biya.