Le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a exigé l’accès de la Croix Rouge aux leaders sécessionnistes arrêtés au Nigéria et extradés à Yaoundé en janvier dernier.
Cette mesure fait partie des nombreuses recommandations faites à l’État camerounais lors de la 30e session du groupe qui a eu lieu en mai dernier à Genève (Suisse).
Elle vise à permettre à la Croix Rouge de s’enquérir de l’état de santé de Sisiku Ayuk Tabé et ses camarades dont le lieu de détention reste inconnu plus de six mois après leur arrestation.
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Après avoir examiné le rapport du Cameroun, le Groupe de travail a également demandé au Gouvernement d’engager un dialogue multipartite avec les différentes parties prenantes de la crise anglophone, d’enquêter sur tous les cas de disparition de représentants de l’opposition politique, y compris la minorité anglophone, et d’adopter une législation visant à protéger les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes.
Le Cameroun a également été invité à respecter les droits de réunion pacifique et les libertés d’association et d’expression, y compris lorsqu’elles sont exercées en ligne, et à accorder à toutes les personnes détenues tous les droits consacrés par la Constitution camerounaise et le droit international.