Actualités of Tuesday, 19 June 2018

Source: www.camerounweb.com

Ambazonie: l’armée livre sa bataille la plus sanglante à Ekona

Plus de 5 civils ont été tués par l'armée Plus de 5 civils ont été tués par l'armée

Le dimanche 17 juin 2018 a été l'une des journées les plus sanglantes des affrontements qui ont lieu depuis huit (8) mois dans les régions anglophones du Cameroun.

Depuis le début de la crise, militaires et combattants sécessionnistes ne c’étaient, en effet, jamais rencontré dans des combats aussi violents comme ce fut le cas le dimanche dernier dans la ville d’Ekona. Les affrontements ont fait plusieurs victimes.

Tout a commencé lorsque l’armée a décidé de déployer un important arsenal sur Ekona pour débusquer les combattants sécessionnistes qui ont bloqué la route reliant Buéa à Kumba pendant plus de 48 heures, paralysant ainsi la circulation.

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Dans une série de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les combattants séparatistes avaient affirmé qu’ils ne vivaient plus dans la forêt et qu’ils attendaient de pied ferme les militaires pour un « ultime » combat. Ces combattants ont érigé des sacs de sable en montagne à plusieurs endroits de la route pour se protéger des assauts militaires.

Le dimanche, les unités de l’armée ont débarqué à Ekona et se sont heurtées à une forte résistance des combattants sécessionnistes dans une bataille qui a duré toute la journée et qui a transformé la ville en un véritable terrain de guerre.

Les cliquetis et les grondements des mitrailleuses ont plongé les habitants de la ville dans le chaos et la consternation totale. Pris de panique, plusieurs ont fui pour se réfugier dans la forêt.

« Dans mon quartier, tout le monde a fui dans la forêt, mais comme je ne me sentais pas bien, je suis resté à la maison parce que je ne pouvais pas courir. J’avais peur à cause des tirs des mitrailleuses qui ne cessaient de retentir » raconte un témoin.

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Selon d’autres témoins, cinq civils auraient été abattus et d’autres seraient morts alors qu’ils se rendaient à l’hôpital. Des sources locales indiquent également que plusieurs camions militaires auraient été aperçus transportant des corps vers l’annexe de l’hôpital de Buéa. Le bilan exact de ces affrontements reste inconnu pour le moment.

D’après les sources militaires, quatre otages, dont le commissaire de la police de Muéa, auraient été libérés par l’armée dans un camp d’entrainement des sécessionnistes. Des armes y auraient également été saisies.