Le chapelet de craintes égrenées par la commission nationale des droits de l’homme et des libertés du Cameroun, couplé au fait que l’Etat soit épinglé, constituent un cocktail à prendre au sérieux.
Ils (certaines autorités) se montrent aussi incapables d’assurer de manière adéquate la protection de la vie et des biens de citoyens innocents et patriotes», dixit Chemuta Divine Banda. «Nous déplorons les décès des civils et des membres des forces armées, ainsi que les déplacements massifs et sans précédent de populations, des milliers d’entre elles devenant des réfugiés à l’étranger», selon le président de la Cndhl.
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D’autres par, l’institution en charge de revendiquer les droits de l’homme regrette que certaines autorités et certains autres individus donnent des instructions «diaboliques» à la population, «créant et promouvant ainsi un climat de peur et d’insécurité généralisées» (villes mortes, abandon des écoles et des domiciles).
Le tout sur fond de dégradation du tissu socioéconomique et sécuritaire. Le président de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés du Cameroun (Cndhl), posait ainsi le diagnostic des bases d’une guerre civile au Cameroun tout en questionnant par ailleurs le rôle de la Cndhl dans ce contexte face aux actions de l’Etat.
Session sous tension
La 24ème session ordinaire de la Cndhl, dont les travaux se sont tenus hier 08 Mai 2018, a été l’occasion de rappeler que la cupidité est la racine des fléaux sociaux, et que le dialogue pacifique est nécessaire à «la quête objective des voies et moyens de limiter l’accumulation excessive de richesse par un petit nombre », ceci afin de promouvoir l’intérêt de tous les citoyens.
Dans son propos, le président est resté constant car l’Etat aurait pu éviter cette escalade de la violence si des mesures adéquates avaient été prises.
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Pour finir, comme par le passé, la Cndhl regrette notamment de ne pas pouvoir accéder à certaines personnes interpellées dans le cadre de la crise sociopolitique qui secoue le Cameroun; aussi bien dans le cadre de la crise dans les régions majoritairement d’expression anglaise que du fait des actes de la secte islamiste Boko Haram.