Cinq millions d’enfants étaient attendus sur le chemin de l’école à travers le Cameroun ; la rentrée scolaire programmée au 3 septembre a été une réussite sur l’étendue du territoire, sauf dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Certaines organisations non gouvernementales condamnent, d’autres restent installées dans un mutisme complice. Sur le terrain des opérations, c’est l’horreur et des questionnements s’imposent.

On savait que la semaine de la rentrée serait tumultueuse, mais l’on imaginait mal des actions coordonnées avec de véritables raids sur les établissements et des prises d’otages qui ont laissé interloquée plus d’une personne. Heureusement que les forces de défense ont fait preuve de professionnalisme et de sang-froid pour juguler certaines velléités dans certains cas, réduire à néant les attaques quand elles ont pu arriver à temps.

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Les mauvaises nouvelles viennent d’abord de Bamali dans le département du Ngokétundja où le directeur d’une école primaire a été froidement assassiné, dans la nuit du 1er au 2 septembre 2018, et à Bafut, où le collège presbytérien a été pris à partie le jour même de la rentrée, avec le rapt de six élèves et du principal. Le cauchemar s’est poursuivi le 4 septembre à 14 heures. Des terroristes ont pris d’assaut le lycée de Kumbo, et enfin, dans la nuit du même jour, une autre attaque a été enregistrée dans le collège Sasse, dans le département du Fako.

Grâce aux recherches engagées par les forces de défense, deux élèves et le principal ont été libérés. Le responsable du collège presbytérien porte à jamais un profond et horrible stigmate sur le visage, œuvre de sanguinaires sans foi ni loi. Il faudrait aussi relever au rang des agressions, les représailles perpétrées sur la personne de Souley Seidou, au motif qu’il a refusé de rejoindre les brigades des combattants sécessionnistes. Le malheureux va succomber de ses blessures deux jours après son agression à l’hôpital de district de Ndu.

Les forces de défense ont gardé cependant l’initiative, en infligeant aux terroristes des bilans extrêmement lourds, avec des saisies importantes d’armements de tous genres, de nombreux stocks de munitions de différents calibres, de la drogue, des moyens de communication et gris-gris. Les démantèlements se poursuivent actuellement dans les bases des terroristes situées pour la plupart en pleine jungle.

Au rang des actions d’éclat, il y a déjà la neutralisation de trois des six terroristes qui ont maltraité le malheureux Souley Seidou. Une opération conjointe des forces de défense et de Sécurité s’est déroulée à Ndop, Yemba, Bamesing et Bambalang, au cours de laquelle, 16 sécessionnistes ont été neutralisés le 4 septembre 2018, et dans le même élan, une trentaine de sécessionnistes sont tombés à Yemgui au cours de la nuit du même jour.

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Il n’est pas inutile de relever l’affrontement qui est survenu entre les sécessionnistes et les habitants Bororo, à Atcha au cours desquels les éleveurs Bororo ont neutralisé 25 combattants terroristes. Il naît comme un signal de révolte dans cette zone, adoubée d’une posture de défense populaire.

Quid de la timidité de la communauté internationale ?

La vérité du champ de bataille et la maîtrise de la communication ont permis aujourd’hui de ramener la vérité des faits à des proportions plus objectives. Cette vérité contredit un bon nombre d’allégations auxquelles avaient pourtant souscrit des diplomaties occidentales et organisations internationales, tout comme des politiques et membres de la société civile camerounais.

Ces acteurs ne peuvent plus soutenir plus longtemps des sanguinaires, violeurs et voleurs de surcroît, au risque de véritablement se compromettre. Il est cependant à relever la réaction prompte de l’ONU, de l’UNICEF et de l’ONG Human Rights Watch qui ont pris une position claire contre les actes perpétrés par les terroristes, en les condamnant. Il est naturellement attendu plus de nervosité du côté de ces acteurs normatifs de la vie nationale et certaines ONG. L’autre marqueur à apprécier est la population qui n’est plus prête à se laisser faire.