Adressée au procureur de la cour pénale internationale la gambienne Fatou Bensouda, cette plainte vise l’inculpation du chef de l’exécutif camerounais et quelques-uns de ses collaborateurs pour crimes contre l’humanité.
Depuis la semaine dernière, une plainte à été déposée par le président par intérim du conseil de gouvernement de la république d’Ambazonie Julius Ayuk Tabe et Cie, contre Paul Biya le Président de la République du Cameroun pour crimes contre l’humanité. Y sont également cités : René Emmanuel Sadi, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Laurent Esso ministre d’Etat, ministre de la justice garde des sceaux. Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la défense. Martin Belinga Eboutou, Ministre directeur du cabinet civil. Jean-Baptiste Bokam, secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie. Adolphe Lele Lafrique et Bernard Okalia Bilaï, respectivement gouverneurs des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Pour rappel, cette plainte fait suite aux évènements du 1er octobre dernier.
Au cours de l’annonce symbolique de l’indépendance de l’Ambazonie, plusieurs personnes avaient été tuées dans des conditions qui restent indéterminées.
En outre, depuis le déclenchement des violences dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les associations de défense des droits de l’homme telles que Transparency international ont plus d’une fois, épinglé le gouvernement, en accusant formellement l’armée camerounaise d’utiliser abusivement les armes létales.
A ce jour, Transparency International, le clergé catholique et d’autres organismes de défense des droits humains, tels que le REDDHAC se sont livrés à une véritable guerre des chiffres.
S’agissant de la recevabilité de la plainte de Julius Ayuk Tabe et Cie, plusieurs thèses s’affrontent. Sinon, court-on tout droit vers une inculpation de Paul Biya et les siens pour « crimes contre l’humanité » à la CPI ? Un juriste international joint au téléphone par lecourrierducameroun.com soutient qu’à défaut de s’auto-saisir (Procureur), seul le conseil de sécurité des Nations unies peut « saisir » la cour pénale internationale.