Actualités Régionales of Sunday, 26 November 2017

Source: cameroon-info.net

Ambazonie: mystérieuse disparition d'une jeune femme à Kumba

La jeune dame a été arrêtée par des militaires à son domicile La jeune dame a été arrêtée par des militaires à son domicile

Cueillie par les forces de défense à son domicile à Kumba dans la Région du Sud-Ouest lors des manifestations meurtrières du 1er octobre 2017, Dzelafen Delphine ne donne plus signe de vie.

Le dimanche 01er octobre 2017, des affrontements meurtriers avaient opposé les forces de défense et les activistes qui revendiquent l’indépendance du Sud-Ouest et Nord-Ouest, les deux Régions anglophones du pays. Au lendemain de ces affrontements, une dizaine de manifestants avaient trouvé la mort selon le gouvernement central alors que plusieurs organisations privées de défense des droits de l’homme avançaient un bilan d’une centaine de morts au sein de la population civile et de nombreux disparus.

Parmi les disparus ou parmi les morts, se trouve peut-être Dzelafen Delphine. Selon ses proches, elle avait été arrêtées à son domicile par les hommes en tenue venus chercher son époux absent.

« L'armée est allée chez elle à la recherche de son mari Njilah Jones. Ce dernier étant absent, sa femme a été arrêtée, et l'armée a dit qu'elle ne serait libérée qu'après que son mari se soit présenté. Delphine a pu appeler sa famille le 2 octobre 2017 mais depuis lors, aucun signe de vie et aucun lieu de détention connu.

Sa famille s'est rendue dans toutes les prisons à Kumba, à Buea, au SED à Yaoundé et à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, toujours sans aucun signe d'elle. Avec des histoires de plusieurs personnes tuées et disparues, sa famille et ses amis sont de plus en plus inquiets, dans la détresse et dans la douleur » rapporte l’avocat Agbor Nkongho, l’un des leaders de la contestation anglophone. Il interpelle dans la foulée le gouvernement central.

«Le gouvernement DOIT fournir des informations sur son lieu et pourquoi elle a été arrêtée, de même pour toutes les personnes portées disparues. Elle est l'une des nombreuses personnes portées disparues depuis le massacre du 1er octobre » écrit Agbor Felix dans une note d’information parvenue à notre rédaction.

Ce leader qui a passé environ huit mois de détention à la prison de Kondengui à Yaoundé toujours dans le cadre de cette crise dite anglophone, lance un appel à témoin «Il est temps pour nous de compiler une liste de noms de tous les disparus après les violences militaires du 22 septembre et du 1er octobre.

Si vous avez des informations sur une personne disparue à la suite de la répression militaire, veuillez envoyer ces détails par courriel avec tous les faits et les détails d'identification à l’adresse Email: admin@chrda.org » conclut celui qui est par ailleurs le Fondateur-Président du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique.