L’ancien sénateur Etienne Sonkeng s’est exprimé sur la question, en marge du NEC samedi dernier.
Le Social democratic front (Sdf) a donné sa position au sujet de la conférence générale des anglophones initiée le 25 juillet dernier par le Cardinal Tumi, et dont la tenue est prévue pour les 29 et 30 août prochains. Ce sujet était, en effet, l’un des points à l’ordre du jour de la session extraordinaire du National executive comitee (NEC) qui s’est tenue le samedi 28 juillet à la résidence du chairman Ni John Fru Ndi, à Bamenda.
Selon Etienne Sonkeng, «le SDF prendra part à cette conférence si les organisateurs estiment que la contribution de ce parti peut servir à quelque chose». L’ancien sénateur explique que son parti est prêt à faire des propositions, même s’il est consulté en privé. «Le SDF est disposé à apporter sa contribution lors de cette rencontre», conclut-il.
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En prenant cette position, le Social democratic front devient le premier parti à se prononcer officiellement en faveur de cette conférence. Son opinion rejoint celle de certains activistes sécessionnistes qui se sont exprimés à ce propos sur les réseaux sociaux, et surtout celle du gouvernement.
En effet, le ministre de la Communication a indiqué, le 27 juillet dernier, qu’il était favorable à cette initiative, mais opposé aux préalables posés par le cardinal Tumi. Il s’agit notamment du cessez-le-feu et de la libération des personnes interpellées dans le cadre de cette crise. « On ne peut pas se permettre de mettre au même niveau, l’armée républicaine, qui défend le territoire, et des bandes armées, des terroristes », a justifié le porte-parole du gouvernement au cours d’une intervention au journal de la télévision nationale.
En rappel, la conférence générale des anglophones aura pour but de désigner les personnes qui parleront au nom des populations anglophones au cours d’un éventuel dialogue national sur la crise qui secoue le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
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Elle sera ouverte à tous ceux qui se réclament de cette partie du Cameroun et répondent aux deux exigences précisées dans le communiqué publié après le meeting des leaders religieux. Il s’agit de « ceux dont les ancêtres sont issus des 13 départements qui composent les deux régions anglophones du Cameroun », et de ceux dont les ancêtres s’y sont installés de manière permanente « avant 1961 ».